La rétinopathie diabétique (RD) est caractérisée par une occlusion des capillaires rétiniens responsable d’une ischémie rétinienne à l’origine de l’ensemble des signes cliniques bien connus.
Ces anomalies microvasculaires ont été étudiées grâce à l’angiographie à la fluorescéine (AF). Les signes angiographiques décrits dans la RD sont l’élargissement des espaces inter-capillaires [1], les zones de non perfusion, les microanévrismes, les anomalies microvasculaires intrarétiniennes (AMIR) et les néovaisseaux prérétiniens. Néanmoins, la capacité de l’AF à détecter et analyser finement ces anomalies capillaires est limitée par la superposition des différents plexus et par la diffusion du colorant secondaire à la rupture de la barrière hémato-rétinienne souvent associée [2].
L’OCT angiographie (OCT-A) est une nouvelle technique d’imagerie non invasive florissante qui permet de réaliser une cartographie en 3 dimensions de la vascularisation maculaire en quelques secondes et sans injection de produit de contraste. Ce procédé permet une étude séparée des différents plexus capillaires et particulièrement du plexus profond, bien connu dans les descriptions histologiques, mais jusque-là inaccessible à l’imagerie. Cette technique rapide et sans risque permet également d’imager le réseau vasculaire maculaire chez des patients pour lesquels une AF n’est pas indiquée notamment dans les stades précoces de rétinopathie diabétique.
Tous ces atouts font de l’OCT-A une technique d’imagerie très intéressante chez les diabétiques, aussi bien pour le diagnostic que pour la recherche clinique.
OCT-A et rétinopathie diabétique
La haute définition des images obtenues en OCT-A permet une étude et une analyse précise des altérations microvasculaires chez le patient diabétique.
Les signes habituels vus dans la rétinopathie diabétique sont également analysables en OCT-A :
>>> Les microanévrismes apparaissent sous forme d’un signal de décorrélation arrondi, sacculaire ou fusiforme, le plus souvent au bord d’une zone de non perfusion (fig. 1). Ils sont plus nombreux dans le lit profond que dans le plexus superficiel comme cela avait été montré en histologie. L’OCT-A ne détecte que 60 % des microanévrismes visualisés par l’AF sans rapport avec leur taille mais probablement parce que le flux sanguin dans ces lésions est, soit trop lent, soit turbulent et n’est donc pas identifié, ou parce qu’il est difficile de les différencier[...]
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