L’efficacité de la photocoagulation panrétinienne (PPR) au laser Argon pour réduire le risque de baisse d’acuité visuelle sévère dans la rétinopathie diabétique proliférante a été démontrée par de larges essais prospectifs, randomisés et contrôlés
– Diabetic Retinopathy Study (DRS) [1] et Early Treatment of Diabetic Retinopathy (ETDRS) [2] menés dans les années 1970, qui ont institué la PPR comme méthode de référence pour le traitement de la rétinopathie diabétique (RD) proliférante.
Le concept de PPR au laser a été introduit par Meyer-Schwickerath dans les années 1950. Le principe par lequel le laser exerce son effet reste mal connu. Cependant, l’hypothèse la plus tangible est que la destruction de la rétine externe induit une amélioration de l’oxygénation de la rétine interne (en réduisant le volume tissulaire et donc la consommation d’oxygène par la neurorétine) alors que l’apport d’oxygène global reste le même. En outre, la cicatrice laser constituerait une “fenêtre d’oxygénation” par laquelle la diffusion d’oxygène provenant de la choroïde serait améliorée.
Depuis, même si l’utilisation des anti-VEGF semblerait ralentir la progression de la rétinopathie diabétique périphérique, et constitue un adjuvant précieux dans la prise en charge de la RD proliférante, la PPR reste encore actuellement en France l’unique traitement de référence.
Sa réalisation pratique sera adaptée au cas par cas : elle sera urgente en cas de RD proliférante compliquée, mais pourrait aussi être adaptée aux zones d’ischémie, lorsque l’angiographie à la fluorescéine réalisée en grand champ les met en évidence.
PPR urgente
Certains cas urgents comme le glaucome néovasculaire ou la rétinopathie diabétique floride du sujet jeune nécessitent la réalisation de PPR très rapides. La PPR est alors combinée à des injections intravitréennes d’anti-VEGF qui permettent de stabiliser la prolifération néovasculaire le temps que le laser soit efficace. La possibilité de réaliser une PPR en une seule séance est donc un avantage certain et est indiquée pour ces pathologies urgentes, si le patient supporte la réalisation de toute la PPR en une séance. Les nouveaux lasers multispots, laser PASCAL (PAttern SCAnning Laser) produit par Optimedica, et le laser Supra-Scan produit par Quantel, ont la particularité de délivrer des impacts très courts, de 10 à 20 ms, avec pour conséquence un moindre échauffement de l’épithélium pigmentaire, une relative préservation[...]
Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.
Vous êtes abonné(e)
IDENTIFIEZ-VOUS
Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS
Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales
S'inscrire