Cruickshanks KJ, Nondahl DM, Johnson LJ et al. Generational Differences in the 5-Year Incidence of Age-Related Macular Degeneration. JAMA Ophthalmol, 2017 [Epub ahead of print]
La DMLA reste la première cause de baisse de vision chez les sujets âgés de nos pays occidentaux et le vieillissement de la population de nos pays fait souvent craindre une majoration importante de l’incidence de la maladie au cours des années et dizaines d’années à venir.
La meilleure prise en charge des néovaisseaux choroïdiens a incité à développer le dépistage de la maladie pour augmenter le nombre de patients accédant aux traitements. L’amélioration des outils diagnostiques et leur démocratisation ont aussi contribué à cette impression souvent décrite par nos patients selon laquelle la DMLA est une maladie de plus en plus fréquente.
L’article publié par l’équipe de Karen Cruickshanks à Madison dans le Wisconsin vient opportunément moduler cette impression. Les données de la Beaver Dam Eye Study publiées par les auteurs montrent en effet une baisse progressive du risque de développer une DMLA, en particulier chez les sujets nés au cours de la seconde moitié du xxe siècle.
De nombreuses études ont récemment illustré la notion suivant laquelle les sujets âgés “vieillissent mieux” qu’auparavant. Une diminution du risque de maladies cardiovasculaires [1], de démences [2], et d’autres pathologies chroniques associées au vieillissement [3] a été observée.
Le retentissement éventuel de modifications génétiques est relativement lent et la diminution rapide de l’incidence d’une pathologie non infectieuse est plutôt attribuée à une modification de l’environnement.
Après les deux guerres mondiales qui se sont déroulées principalement en Europe au cours de la première moitié du xxe siècle, après la grande dépression qui a marqué les années 1930 aux États-Unis, des modifications importantes du mode de vie sont survenues à grande échelle dans les pays occidentaux. La seconde moitié du xxe siècle a été caractérisée par une amélioration de l’hygiène, de la qualité de l’eau, un accès à une nourriture abondante et de qualité, une diminution considérable des contraintes physiques. L’amélioration du niveau socio-économique en Europe et aux États-Unis a aussi été un facteur de progrès pour le traitement des pathologies infectieuses. Toutes ces améliorations ont probablement contribué à diminuer l’incidence des pathologies non infectieuses à travers les générations [4].
À l’inverse, des auteurs ont montré que certains éléments plus récents tels que la sédentarisation,[...]
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