La myopie devient un problème de santé publique, son incidence augmente sans cesse. C’est la première cause de déficience visuelle dans le monde. En France, une étude [1] sur plus de 100 000 individus, âgés en moyenne de 38,5 ans, a montré une prévalence de 39,1 % en distinguant un taux de 25,1 % pour les myopies légères, 10,6 % pour les myopies modérées, 3,4 % pour les myopies fortes et 0,5 % pour les myopies très fortes. Ces résultats français sont assez proches des études américaines (42,6 %) et japonaises (41,8 %). La prévalence de la myopie a doublé aux États-Unis au cours des 30 dernières années. Son augmentation semble liée à des facteurs environnementaux (mode de vie, éducation, lumière) et à des facteurs génétiques (antécédents familiaux de myopie). Les myopies supérieures à 3 dioptries ont un risque de complications rétiniennes multiplié par 10.
Au travers de méta-analyses, 16 moyens de contrôle de la myopie ont été recensés. On peut les classer en 4 groupes : collyres, lunettes, lentilles de contact, divers.
- Les collyres sont étudiés depuis longtemps et sont de deux types les mydriatiques (atropine à des dosages différents, le cyclopentolate, pirenzépine) et les antiglaucomateux (timolol).
- Les lunettes avec des verres bifocaux, bifocaux prismés, progressifs, avec défocus périphériques.
- Les lentilles souples, rigides, avec défocus périphérique et l’orthokératologie.
- Autres : sous-correction, activités extérieures.
Les méta-analyses étudient un grand nombre d’études (plus nombreuses en Asie) permettant de regrouper ainsi un grand nombre de patients. Elles présentent une différence d’efficacité des différents moyens de contrôle de lamyopie :
- Ainsi, pour Smith et Walline [2] en 2015, il ressort :
- une non-efficacité sur le contrôle de la myopie de la sous correction, des lentilles rigides et des souples, des lunettes progressives et bifocales ;
- l’orthokératologie et les lentilles bifocales ont montré un ralentissement de la progression myopique d’environ 50 % dans la plupart des études sans risques ni effets secondaires. Le choix entre les deux techniques se fera sur le mode de vie de l’enfant et les habitudes du prescripteur.
- Pour[...]
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