Les poussées de CRSC aiguës se résolvent spontanément en 3 ou 4 mois dans la plupart des cas. Une simple surveillance peut être envisagée lors d’une première poussée. En cas de récidive, de poussée persistant plus de 3 mois ou encore en cas d’épithéliopathie rétinienne diffuse, un traitement est souhaitable afin d’éviter une atteinte des photorécepteurs.
La pathogenèse de la CRSC est mal élucidée [1]. L’angiographie au vert d’indocyanine retrouve une hyperperméabilité des vaisseaux choroïdiens. L’OCT retrouve un épaississement de la choroïde et une augmentation du diamètre des vaisseaux choroïdiens en particulier au niveau des zones d’hyperperméabilité vasculaire [2,3] (fig. 1). Ces éléments sont donc en faveur d’une origine choroïdienne de la maladie.
Différents traitements peuvent être proposés au cours de la CRSC : la photocoagulation au laser du point de fuite, les inhibiteurs des récepteurs à l’aldostérone et la photothérapie dynamique à la vertéporfine. La photocoagulation au laser permet une diminution de la durée de la poussée mais une étude randomisée a montré qu’elle ne diminuait pas la fréquence des récidives [4].
La PDT à la vertéporfine
La vertéporfine est activée par une lumière de 690 nm et, en présence d’oxygène, libère des radicaux libres au niveau de la circulation choroïdienne. Ces radicaux libres entraînent une altération des cellules endothéliales et une occlusion des vaisseaux choroïdiens. Au cours de la CRSC, la photothérapie dynamique des zones d’hyperperméabilité vasculaire choroïdiennes entraîne un remodelage des vaisseaux choroïdiens, une diminution de l’hyperperméabilité vasculaire (donc de l’exsudation) ainsi que la résolution du décollement séreux rétinien (fig. 2). Yannuzzi a, le premier rapporté la première série de patients traités par PDT à fluence standard sur les zones d’hyperperméabilité vasculaire en ICG [5]. Par la suite, de nombreuses autres études ont rapporté les résultats de la PDT au cours de la CRSC [6-15]. Une étude randomisée par Chan a étudié 39 patients traités par PDT à la vertéporfine et 19 patients traités par un placebo [6]. À 1 an, 94 % des patients du groupe traité et 57 % des patients du groupe placebo n’ont plus de liquide sous rétinien.
Au cours de la DMLA et de la vasculopathie polypoïdale, la PDT est utilisée à la dose de 6 mg/m2 et une fluence de laser de[...]
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