Éditorial

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La choriorétinopathie séreuse centrale (CRSC) est la 4e maladie rétinienne non chirurgicale la plus fréquente et reste souvent un défi thérapeutique, en particulier dans ses formes chroniques, récidivantes et diffuses. En effet, aucun des traitements dont nous disposons n’a actuellement d’autorisation de mise sur le marché (AMM). Les décisions thérapeutiques sont individualisées et les bénéfices attendus versus les risques encourus sont discutés avec chaque patient.

Nous vous proposons en cette rentrée une revue assez exhaustive des différentes options et stratégies thérapeutiques. Les équipes françaises ont apporté d’importantes contributions dans le domaine de la CRSC aussi bien au niveau diagnostique avec la description des désormais fameux FIPEDs (Flat Irregular Pigment Epithelial Detachments) par l’équipe du Pr Gaudric à Lariboisière, qu’au niveau thérapeutique avec l’usage des antagonistes du récepteur minéralocorticoïde par l’équipe du
Pr Francine Behar-Cohen.

L’équipe du Pr Francine Behar-Cohen a en effet découvert un nouveau traitement médical de la CRSC chronique. Ce travail a été suffisamment convaincant pour avoir très vite un impact considérable sur les pratiques au niveau international, comme en témoignent les nombreuses études rétrospectives publiées à travers le monde. Nous avons la chance d’avoir une mise au point par l’équipe qui a décrit ce nouveau traitement. Alexandre Matet nous propose en effet une synthèse on ne peut plus claire sur le rationnel scientifique et l’usage pratique de ces nouveaux traitements. Son article répond à toutes nos questions : quand commencer ces traitements, quelle molécule choisir, comment les surveiller et quand les arrêter ? Il s’avère que ces traitements généralement bien tolérés peuvent être intéressants en première ligne dans les CRSC chroniques, et en particulier en cas de cible de PDT centrale, d’atrophie centrale déjà présente ou de présence de fibrine.

Sam Razavi nous propose une superbe mise au point sur l’usage de la PDT demi-fluence dans les CRSC aigües et chroniques. Ayant lui-même contribué à d’importantes publications à ce sujet et ayant été un des premiers à s’équiper de l’OCT swept-source pour visualiser la choroïde, il est très bien placé pour nous offrir une mise au point sur ce sujet. Il nous présente de superbes images d’OCT swept-source et des cartographies de l’épaisseur choroïdienne très convaincantes pour démontrer l’effet de la PDT sur la vascularisation choroïdienne. Comme il nous le rappelle, un des véritables défis quand il s’agit de traiter une CRSC chronique est de déterminer quand traiter. Trop tôt, il est possible que l’épisode[...]

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À propos de l’auteur

Service du Professeur Sahel, CHNO des 15-20, PARIS,