L’année 2016 est une année riche en nouveau design autant en lentilles souples qu’en lentilles rigides pour nous permettre de prendre en charge un grand nombre de patients. Il est possible d’équiper tous les kératocônes grâce à la diversité des matériaux et des géométries, de freiner l’évolution de la myopie grâce aux lentilles d’orthokératologie, de soulager des patients avec un syndrome sec sévère, d’équiper les presbytes avec de nouvelles lentilles et pour le travail sur écran des designs spécifiques.

Philippe Morgan [1] qui, depuis 2001, fait un état des prescriptions sur une trentaine de pays a constaté que le nombre de lentilles d’orthokératologie et de lentilles sclérales est en augmentation (fig. 1).

La prise en charge contactologique du kératocône [2]

Au cours de ces dernières années, l’évolution des matériaux et de nouveaux designs permet une grande variété de lentilles pour prendre en charge le kératocône avec une meilleure tolérance. Quel que soit leur type, le port de lentille n’empêche pas en aucun cas l’évolution de cette dystrophie cornéenne évolutive. Le but étant une réhabilitation visuelle lorsque celle-ci n’est pas possible avec les verres correcteurs.

Les lentilles rigides spéciales kératocône restent les lentilles de première intention et celles qui donnent la meilleure qualité visuelle par la prise en charge des aberrations optiques d’ordre supérieur. En cas d’instabilité, d’intolérance, de perte de ces lentilles, d’expositions aux poussières, de la pratique de sport à haut risque de perte ou de kératocône “unilatéral”, d’autres alternatives s’offrent à nous.

• Les lentilles hybrides qui sont des lentilles avec une zone centrale rigide et zone souple en périphérie (tableau I) qui s’adaptent à partir de la kératométrie (EB2) ou de la flèche (SynergEyes) pour la partie rigide et la partie souple (Jupe) en fonction de la mobilité de la lentille.

• Les lentilles cornéosclérales (tableau II) prennent appui en partie sur la cornée et en partie sur la sclère (tableau III)[...]

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