Tumeur du pôle postérieur : quels examens demander, qu’en attendre ?

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Devant une tumeur du pôle posté-rieur, la question qui nous vient tous à l’esprit est : s’agit-il d’une tumeur maligne ? Il est donc important de savoir hiérarchiser les examens afin de pouvoir répondre à cette question et orienter les patients rapidement quand une tumeur maligne est suspectée.

La première question à laquelle il est important de répondre est : de quelle couleur la lésion est-elle ? Pour y répondre, l’examen clinique est indispensable. La réalisation de photo-graphies couleurs est nécessaire à la documentation et au suivi de la taille de la lésion. Il est important de rappeler que ces photographies doivent être prises en lumière blanche pour permettre de rechercher la présence de pigment ou de différencier une lésion orangée d’une lésion plutôt jaune.

Devant une lésion pigmentée suspecte, il est également important de savoir reconnaître les facteurs de risque de croissance sur ces rétinophotographies couleurs :

  • la présence de pigment orange ;
  • le contact au nerf optique ;
  • un décollement séreux rétinien clinique ;
  • l’absence de halo dépigmenté.

L’échographie en mode B est alors un examen indispensable au diagnostic et au suivi de la lésion. Cet examen permet d’évaluer l’échogénicité de la tumeur, de mesurer et de suivre l’épaisseur de celle-ci. L’examen peut également être couplé au Doppler en cas de doute sur la vascularisation de la lésion, par exemple en cas diagnostic différentiel difficile entre un mélanome nécrotique hémorragique et un hématome périphérique.

  • Le mélanome choroïdien, hypoéchogène, peut présenter une excavation choroïdienne, et est fortement suspecté devant une lésion de plus de 2 mm d’épaisseur. Il peut également prendre la forme typique d’un “champignon” ou d’un “bouton de chemise” en cas de rupture de la membrane de Bruch. Il est important de rechercher également une extériorisation sclérale modifiant la prise en charge du mélanome.
  • Les métastases choroïdiennes, pouvant être bilatérales et multiples sont d’échogénicité moyenne, d’épaisseur souvent moins importante que les mélanomes choroïdiens et aux contours variables.
  • L’hémangiome choroïdien est quant à lui hyperéchogène, de forme lenticulaire et d’épaisseur variable, sans excavation choroïdienne.
  • Les lésions calcifiées (ostéomes, calcifications scléro-choroïdiennes et hamartomes astrocytaires) sont elles, très hyperéchogènes.
    L’OCT, au mieux en mode EDI, afin de mieux[...]

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À propos de l’auteur

Service d’Ophtalmologie IV, Hôpital des Quinze-Vingts, PARIS. Centre Ophtalmologique Vincennes Vision, VINCENNES.