Lors des JIFRO, l’objectif de notre présentation sur le thème œil et infections était principalement de proposer une façon de structurer la démarche diagnostique. Il est impossible d’aborder toutes les atteintes infectieuses oculaires, aussi, nous nous sommes centrés sur les présentations sous forme d’uvéite, excluant les atteintes orbitopalpébrales et les abcès de cornée. Chaque fois que cela a été possible, les points ont été illustrés par des cas cliniques réels.
La démarche diagnostique
Devant toute affection oculaire compatible, il convient de suspecter a priori une origine infectieuse. L’atteinte inflammatoire ne sera envisagée que dans un deuxième temps, après avoir éliminé ces causes infectieuses. Le bilan étiologique doit rester guidé par la sémiologie de l’uvéite. Cependant, dans ce cadre, le contrôle des sérologies syphilitiques ou la recherche de BK sont quasi-systématiques, tant leurs présentations associées peuvent être diverses.
Ensuite, il conviendra de déterminer si l’atteinte est isolée à l’œil ou associée à une atteinte systémique. Enfin, on n’omettra pas la possibilité de syndromes masquerades (lymphome oculo cérébral).
Quelle physiopathologie ?
Hormis dans des infections oculaires pures (endophtalmies, atteinte herpétique…), la physiopathologie des uvéites infectieuses repose sur une dissémination par voie hématogène d’un site infectieux primitif à distance. Ainsi, un foyer primitif, après une septicémie, va pouvoir “ensemencer” l’un des compartiments oculaires par rupture des barrières hémato-oculaire. L’atteinte ophtalmologique peut être révélatrice d’une infection systémique méconnue ou compliquer une atteinte générale identifiée. Dans ce cadre, il convient de rester systématique afin de ne pas passer à travers certaines étiologies[...]
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