Quels sont les défis à relever pour une adaptation réussie en lentilles multifocales ? Pourquoi certains patients veulent-ils porter des lentilles multifocales ?

Tout commence par la découverte d’un problème en vision de près, puis d’un problème en vision intermédiaire. Pour autant, les patients ne veulent pas renoncer à la qualité de la vision de loin et à la vision nocturne. Ils souhaitent pouvoir conduire confortablement de jour comme de nuit, travailler des heures durant devant leur ordinateur, pratiquer leur sport favori, et pouvoir échanger sans difficulté des SMS et des mails… au final, rajeunir de 20 ans !

Le défi technique est de restituer une profondeur de champ efficace sans altérer la vision de loin.

Le moyen de relever ce défi est d’induire de l’aberration de haut degré dans la lentille (aberrations sphériques négatives ou positives selon la géométrie multifocale) en se servant du jeu pupillaire qui participe à la création de cette profondeur de champ. La plasticité cérébrale joue un rôle important sachant que, plus il y a d’aberrations sphériques introduites, plus la profondeur de champ est augmentée mais plus la qualité visuelle de loin peut être altérée avec des halos, des échos, des images fantômes ou des éblouissements.

Quelles sont les recettes pour une adaptation réussie ?

• La réfraction doit être rigoureuse et spécifique la plus positive possible pour une addition la plus faible possible. Elle doit être contrôlée par les tests duochromes. Il faudra également veiller à contrôler les dominances et la biocularité par les verres polarisés et à détecter une hétérophorie ainsi qu’une IDC.

• Matériel utile : un topographe, une boîte de verres, un verre +0.75D et quelques logiciels d’adaptation.

• Examen de l’œil et de la surface oculaire en particulier la cornée, le film lacrymal, les paupières dans leur positionnement et leur tonicité mais également le diamètre cornéen et pupillaire.

• Choix de la première lentille qui est fonction des ATCD contactologiques du porteur, de l’amétropie et de la réfraction (fig 1 à 5).

Conclusion

Pour une[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.