La correction en lunettes de l’hypermétrope presbyte

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On dénombre en France près de 20 millions d’hypermétropes presbytes. Parmi ceux qui sont corrigés, plus des 2/3 sont équipés en verres progressifs (deux fois plus que la moyenne mondiale) et représentent environ 12 millions de patients. Cette population mérite donc toute notre attention !

Prescription des verres progressifs chez les presbytes hypermétropes

La prescription des verres progressifs chez l’hypermétrope presbyte ne pose généralement pas de problème particulier pourvu que la prescription tant en vision de loin qu’en vision de près soit dosée avec précision par une des techniques classiques de la réfraction [1,2].

En vision de loin, on veillera à prescrire la puissance sphérique convexe maximale afin qu’une éventuelle sous-correction ne vienne pas s’ajouter en vision de près à la valeur de l’addition. On recherchera aussi à corriger l’astigmatisme dans sa totalité car, à défaut, toute sous-correction se combine avec l’astigmatisme de surface du verre progressif et modifie les champs de vision perçus par le patient [3]. Enfin, on s’assurera de l’équilibre optique des corrections de l’OD et de l’OG.

En vision de près, on veillera tout particulièrement à ne pas prescrire l’addition en excès. Celle-ci devra être évaluée à partir de la mesure de l’amplitude d’accommodation restante du patient et de ses besoins visuels en vision rapprochée.

En effet, la cause principale d’inaccoutumance aux verres progressifs est l’excès d’addition : celle-ci augmente les aberrations périphériques inhérentes à tous les verres progressifs, réduit considérablement les champs de vision du patient à la fois en largeur et en profondeur, lui rend la perception du sol plus floue et engendre des déformations périphériques plus importantes. En résumé, elle donne au presbyte por-teur de verres progressifs un confort de vision bien moindre qu’espéré. Ainsi, toute puissance convexe supplémentaire qui, lors de la réfraction, peut paraître offrir une meilleure vision de près au patient – et que tout patient peut apprécier pour son effet grossissant – s’avère clairement pénalisante lors de l’équipement en verres progressifs.

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À propos de l’auteur

Essilor, Paris.