Le téléglaucome
Selon la définition de l’OMS, la télémédecine consiste en “l’échange d’informations médicales à distance via des méthodes de communications numériques dans le but d’améliorer l’état de santé d’un patient”. Cette pratique est facilitée par l’utilisation de plus en plus répandue d’examens transmissibles par voie numérique (imagerie : OCT, échographie, scanner, monitoring : glycémie, pression artérielle…) et par l’évolution des technologies de communication.
Les besoins sont importants à la fois dans les pays en voie de développement mais aussi dans certaines zones rurales de pays occidentaux, où l’accès aux soins notamment spécialisés est limité. La nécessaire réduction des coûts de santé incite les mutuelles et les gouvernements à favoriser le développement de la télémédecine.
Le glaucome est une pathologie qui se prête bien à la télémédecine : le segment antérieur peut être photographié, la gonioscopie peut également faire l’objet de photographies sur toute la circonférence de l’angle, et , grâce à de nouvelles caméras, le segment postérieur est vu en rétinophotographie et en OCT. La PIO peut être mesurée par un tonomètre à air et les valeurs transmises à l’ophtalmologiste à distance. La pathologie est fréquente avec peu de spécialistes disponibles, les critères de diagnostic et les algorithmes de prise en charge sont bien codifiés.
L’étude EQUALITY [1], actuellement en cours aux USA, cible la population afro-américaine très pauvre en Alabama. Un examen ophtalmologique complet et des photos sont réalisés par des optométristes dans les supermarchés Wallmart, puis les données sont téléchargées et analysées par un médecin universitaire à distance. L’hypothèse proposée est que le rapport coût/efficacité serait meilleur avec la télémédecine qu’avec des consultations d’ophtalmologie avec présence physique. Si l’étude valide la performance de la méthode, en l’absence de glaucome, ou en cas de glaucome avéré, il n’y aurait pas d’intervention médicale et, le médecin serait seulement consulté dans 5 à 10 % des cas, à distance, lorsque le diagnostic n’est pas évident.
Une expérience de téléglaucome a été réalisée au Kenya [2], dans une région rurale proche de Nairobi. 291 sujets de plus de 30 ans consultant à l’hôpital ont été inclus dans[...]
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