Quid du SHE ?

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  1. Conclusion

Le SHE (subretinal hyperreflective exudation) est une lésion exsudative décrite par Shah [1] dans la DMLA exsudative. Elle est également appelée «lésion grise hyperréflective pré épithéliale : le gris» et est décrite par Ores [2]. Sa présence en OCT est à considérer comme un critère de récidive néovasculaire justifiant un traitement anti-VEGF dans la DMLA.

Historiquement en 2011, Gianni [3] a décrit ces lésions exsudatives pré épithéliales sous le terme undefined boundaries from subretinal material et a montré une association significative avec la présence d’une diffusion angiographique (témoignant donc d’une activité néovasculaire dans la DMLA).

En OCT, le SHE se définie par une lésion pré épithéliale, hyperréflective, floue et disposée entre l’épithélium pigmentaire et l’ellipsoïde (fig. 1). Il existe en OCT de nombreuses lésions hyperréflectives pré épithéliales regroupées sous le terme de SHRM (subretinal hyperreflective material).

On distingue le SHRM vasculaire du SHRM non vasculaire. On retrouve, dans le SHRM vasculaire, du tissu néovasculaire (néovaisseaux choroïdiens type 2) et de la fibrose, et dans le SHRM non vasculaire qui regroupe le SHE, du matériel pseudo-vitelliforme et un hématome ou une hémorragie sous rétinienne (fig. 2).

L’article de Shah [1] montre que le SHE est le témoin d’une activité néovasculaire, et qu’il faut absolument le distinguer des autres formes de SHRM (NVC de type 2, hémorragies, fibroses, matériel vitelliforme).

Sémiologiquement, sur les clichés couleurs, le SHE apparaît comme une lésion jaunâtre pré épithéliale. En autofluorescence, il apparaît comme iso autofluorescent.

En angiographie à la fluorescéine, le SHE reste silencieux et doit être distingué du NVC qui est lui hyperfluorescent et diffuse au temps tardif (fig. 3).

Enfin, au vert d’infracyanine et au temps tardif, le SHE est discrètement hyperfluorescent. Ce dernier a été étudié récemment en OCT-A par Dansingani [4] et al. qui démontrent qu’aucun flux en OCT-A n’est détecté en regard, confirmant ainsi qu’il ne s’agit pas d’une lésion vasculaire (fig. 4).

Une autre étude réalisée [2] dans le service d’ophtalmologie du Centre[...]

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À propos de l’auteur

Service d’Ophtalmologie, CHI CRÉTEIL.