La correction de la presbytie lors d’une chirurgie de la cataracte est réalisée, dans la grande majorité des cas, par un implant multifocal. Ce type d’implant peut être à l’origine d’effets visuels indésirables comme des éblouissements, une diminution de la sensibilité au contraste, ou encore des halos. Les implants multifocaux de dernière génération ont amélioré la satisfaction des patients en diminuant ces effets photiques, mais en divisant toujours la lumière sur différents points focaux, ils nécessitent un certain degré de neuroadaptation difficilement prévisible chez les patients.
Les implants accommodatifs sont une alternative aux implants multi-focaux. Ces lentilles intraoculaires sont capables de modifier leur position et/ou leur forme grâce à la contraction du muscle ciliaire [1] qui induit une augmentation progressive de leur puissance optique, et mime le processus physiologique de l’accommodation. Ils présentent théoriquement l’avantage de ne pas entraîner de conséquences délétères sur la qualité de vision grâce à la transmission de 100 % de la lumière, tel un implant monofocal standard. Leur courbe de défocalisation favorise la vision intermédiaire, très utile pour les seniors connectés sur leur ordinateur (fig. 1).
Implants à optique unique
Le principe de ces implants accommodatifs est fondé sur le déplacement antérieur de l’optique sous l’effet de la contraction du muscle ciliaire. Malheureusement, le déplacement antérieur ne dépasse pas 0,33 mm, ce qui limite l’effet pseudo-accommodatif [2].
Or, selon la loi de McLeod et Portney, il y a une relation linéaire entre l’amplitude accommodative, la puissance de -l’implant et le déplacement intra-oculaire : △ Acc = (D/13) × déplacement en mm (fig. 2). Elle explique que les patients hypermétropes, grâce à un implant de puissance dioptrique supérieure aux myopes, auront de meilleures performances en vision de près pour un même déplacement.
Plusieurs études retrouvent des performances visuelles supérieures en vision intermédiaire et en vision de près chez les patients implantés avec un accommodatif par rapport à ceux bénéficiant d’un implant monofocal standard [3, 4]. Certains auteurs ont montré[...]
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