Éditorial

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Les innovations récentes en implantologie concernent essentiellement les optiques : après avoir vécu les innovations des matériaux qui ont abouti à l’injection et, pour certains d’entre eux, à la limitation de l’opacification capsulaire postérieure (OCP) ; après avoir vécu les innovations des dessins qui ont permis l’avènement des bords carrés postérieurs et l’effet positif sur l’OCP, nous sommes actuellement en pleine innovation des optiques :

  • filtres jaunes destinés à filtrer la lumière bleue et sa toxicité potentielle sur la rétine maculaire ;
  • toricité destinée à corriger les astigmatismes cornéens réguliers symétriques, qui s’est déjà largement imposée quoique bien en deçà des indications possibles ;
  • asphéricité de valeurs variées destinée à corriger les aberrations sphériques lors de la chirurgie. Cette même asphéricité permettra peut-être d’améliorer, dans une certaine mesure, la précision réfractive et d’accroître la profondeur de champ. Ces améliorations peuvent se combiner.

Il demeure une amétropie qui a du mal à être compensée malgré des améliorations constantes : la presbytie. Nous avons vécu l’innovation des implants accommodatifs dont aucun ne s’est imposé jusque maintenant. Les implants multifocaux sont à notre disposition depuis maintenant 25 ans, mais leur diffusion est encore très insuffisante (entre 5 et 7 % des implants posés) compte tenue d’une demande importante. C’est donc dans ce domaine que les principales innovations récentes se situent. Ces innovations sont destinées, d’une part, à améliorer les performances de ces implants compensant la presbytie (addition, particulièrement en vision intermédiaire), mais également à limiter leurs effets indésirables liés au partage de la lumière : halos, éblouissements, altération de la vision des contrastes (asphéricité, apodisation, lissage et espacement des marches, compensation des aberrations chromatiques).

Dans ce dossier de Réalités Ophtalmologiques, Pierre Bouchut fait le point sur l’ensemble des améliorations apportées aux implants bifocaux, quelles que soient leur addition et leurs spécificités optiques, et sur les indications chirurgicales qui en découlent. Mieux les connaître pour mieux les utiliser.

Pascal Rozot aborde l’ensemble des innovations liées aux implant trifocaux, concept très élégant et plus récent, destiné à améliorer la vision intermédiaire sans concéder à la vision de près et de loin. Il examine également le domaine encore plus récent et optiquement plus délicat des implants à profondeur de champ étendue, destinés à supprimer les inconvénients de la multifocalité en conservant une bonne vision de loin et intermédiaire. L’utilisation d’une mini-monovision lui est associée pour préserver la vision de près.

Alain[...]

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À propos de l’auteur

Institut ophtalmique Nord de France, SOMAIN.