Quoi de neuf dans les pathologies cornéennes ?

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Une conférence de consensus sur le kératocône a abouti à la publication d’un arbre décisionnel de prise en charge (fig. 1) [1]. Cette conférence réunissait les représentants des différentes sociétés savantes cornéennes internationales (EuCornea, Asia Cornea Society, Cornea Society et PanCornea). Le premier aspect à considérer est de stabiliser la maladie par le crosslinking cornéen. Ne pas se frotter les yeux et traiter ou prévenir une conjonctivite allergique restent les recommandations de base. Le crosslinking n’est indiqué qu’en cas de progression. Cette progression repose sur un faisceau d’arguments incluant au moins deux des trois éléments suivants : progression de l’élévation de la face antérieure, progression de l’élévation de la face postérieure, amincissement cornéen.

Le crosslinking cornéen

Il est utilisé depuis la première étude pilote en 2003. L’amélioration des critères topographiques et aberrométriques, observés 1 an après la procédure, semble se poursuivre sur les 5 années suivantes avec une stabilité sur un recul de 7 ans [2]. La procédure du crosslinking évolue. Il existe des techniques permettant d’éviter d’abraser l’épithélium pour diminuer la douleur postopératoire, et surtout les complications. Aucune technique n’a fait pour l’instant la preuve formelle de son efficacité. L’iontophorèse permet une diffusion deux fois moins importante de la riboflavine. Si le traitement apparaît plus superficiel, il pourrait suffire dans un certain nombre de cas. Un suivi des patients traités est nécessaire avec possibilité de retraiter par technique conventionnelle en abrasant l’épithélium en cas de poursuite évolutive.

L’épithélium cornéen, dans tous les cas, représente une barrière incomplète aux UVA utilisés dans le crosslinking. 20 % environ des UVA sont arrêtés [3]. L’iontophorèse est également une procédure ajustable pour laquelle il est possible d’adapter l’intensité du courant électrique ainsi que sa durée. Il en résulte une diffusion variable de la riboflavine dans le stroma cornéen et donc une efficacité du crosslinking par iontophorèse, qui pourrait être potentialisable si la technique s’avérait insuffisante dans le temps [4].

D’autres procédures sont à l’étude, comme le crosslinking guidé par la topographie dont[...]

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CHU TOULOUSE.