La surface oculaire, tant sur le plan diagnostique que thérapeutique, est un domaine de l’ophtalmologie dont l’importance ne cesse de croître d’année en année. C’est dans la sécheresse oculaire, en particulier, que l’on observe le plus grand dynamisme aussi bien dans la compréhension de sa physiopathologie qu’au niveau de la recherche thérapeutique.
C’est donc sur le vaste sujet de la sécheresse oculaire que nous avons choisi de revenir pour cette année 2015. Grâce au travail de 2007, cette dernière a été redéfinie. Il met en exergue les points suivants : maladie de la surface oculaire, symptômes d’inconfort, perturbation visuelle, instabilité du film lacrymal, lésions de la surface oculaire, augmentation de l’osmolarité lacrymale et inflammation [1].
Quant aux mécanismes étiologiques, la sécheresse peut être soit quantitative par hyposécrétion, soit qualitative par hyperévaporation, représentée majoritairement par les dysfonctionnements des glandes de Meibomius. De ces approches découlent des prises en charge thérapeutiques que nous allons développer dans cet article.
Ainsi, nous aborderons l’arrivée en pharmacie d’un collyre de ciclosporine dans un futur proche, la mise à disposition prochaine d’un nouveau substitut lacrymal associant l’acide hyaluronique à un bioprotecteur, le tréhalose, et nous terminerons par un point sur le diagnostic et la prise en charge des DGM.
Une ciclosporine bientôt en officine
La ciclosporine est un agent immuno-suppresseur bien connu, dont les propriétés ont été largement utilisées comme antirejet depuis les années 80 dans le domaine de la transplantation d’organes. Mais, aujourd’hui, son utilisation est croissante dans le domaine de l’ophtalmologie, particulièrement dans les atteintes de la surface oculaire de par ses propriétés anti-inflammatoires [2]. Il s’agit d’un polypeptide de 11 acides aminés issu d’un champignon Tolypocladium inflatum. Son action anti-inflammatoire puissante est médiée par une inhibition de l’activation lymphocytaire, une réduction de la synthèse de cytokines pro-inflammatoires, une inhibition de l’apoptose. En ophtalmologie, la ciclosporine est disponible dans plusieurs concentrations : 2 %, 1 %, 0,5 %, 0,1 % et 0,05 %[...]
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