Quoi de neuf dans le glaucome ?

0

Comme dans de nombreux champs de l’ophtalmologie, les connaissances et pratiques cliniques évoluent rapidement dans le domaine du glaucome. Nous vous proposons un résumé des différentes nouveautés publiées ou présentées cette dernière année.

Physiopathologie des glaucomes

Sur le plan de la physiopathologie, une théorie intéressante présente le principal facteur de risque de survenue d’une neuropathie glaucomateuse comme étant non pas une élévation de la pression intraoculaire, mais plutôt une élévation du gradient entre la pression intraoculaire (PIO) et la pression du liquide céphalorachidien (LCR), qui pourrait par exemple expliquer la survenue de glaucome à pression normale ou, à l’inverse, l’absence de glaucome chez certains sujets ayant une PIO très élevée.

Le gradient de pression de part et d’autre de la lame criblée dépend de trois éléments : la pression régnant dans la cavité vitréenne (pression en avant de la lame criblée), la pression du liquide céphalorachidien (pression en arrière de la lame criblée) et l’épaisseur de la lame criblée. Le gradient de pression translaminaire est d’autant plus élevé que la pression intraoculaire est élevée, que la pression du liquide céphalorachidien est faible et que la lame criblée est peu épaisse.

Différents arguments cliniques ou expérimentaux récents corroborent cette hypothèse du rôle principal du gradient de pression translaminaire dans la genèse d’un glaucome :

  • des études ont montré que les patients glaucomateux pouvaient avoir une pression du LCR plus faible que celle des sujets sains d’âges identiques [1, 3] ;
  • les sujets myopes ont une lame criblée plus fine, et donc un gradient de pression translaminaire plus important, pouvant partiellement expliquer la susceptibilité de ces yeux à développer un glaucome ;
  • la baisse nocturne physiologique de la pression artérielle s’associe à une baisse de la pression du LCR, alors que de façon concomitante la PIO s’élève, aboutissant à une majoration du gradient translaminaire [2] ;
  • l’existence de pressions très basses du LCR chez certains sujets pourrait explique la possibilité de glaucomes à pression intraoculaire normale. Du fait de la pression très faible du LCR, ces sujets peuvent avoir un gradient de pression[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.

Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS

Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales

S'inscrire
Partagez.

À propos de l’auteur

Clinique Ophtalmologique Universitaire de Grenoble et Université Grenoble Alpes.