Bruè C, Pazzaglia A, Mariotti C et al. Aflibercept as primary treatment for myopic choroidal neovascularisation: a retrospective study. Eye (Lond), 2016;30:139-145.
Deux facteurs principaux semblent contribuer à la majoration récente de l’incidence de la myopie et de la myopie forte. D’une part, la majoration progressive de l’instruction et des “activités intellectuelles” sur la planète, probablement parce que ces activités suscitent l’accommodation et, d’autre part, la majoration de l’exposition à la lumière artificielle par le biais du remodelage scléral. Ces deux facteurs expliqueraient, par exemple, la plus grande incidence de la myopie dans les zones urbaines par rapport aux zones rurales [1].
Actuellement, la myopie forte serait la sixième cause de cécité légale dans le monde. Les néovaisseaux choroïdiens représentent la principale complication cécitante chez les myopes forts avec, selon les études, un risque de 4 à 10 % [2] (fig. 2).
La thérapie photodynamique est longtemps restée le traitement de référence de ces néovaisseaux. Pourtant, les résultats initiaux favorables de l’étude VIP étaient décevants après 2 ans [3]. À la fin des années 2000, les anti-VEGF sont rapidement devenus le traitement de référence de ces néovaisseaux [4]. L’étude prospective multicentrique RADIANCE, en particulier, a montré un profil de sécurité et des résultats très favorables du ranibizumab comparé à la PDT [5]. Dans cette étude, suivant le protocole initial et les critères de retraitement, le nombre moyen d’injection intravitréenne (IVT) était entre 2 et 4 à 1 an. D’autres études ont évalué l’intérêt du bevacizumab et de l’aflibercept. Là également, les résultats étaient globalement favorables, mais les différences des protocoles de traitement rendent difficiles les comparaisons entre les différents anti-VEGF. Actuellement, chez les patients myopes forts présentant des néovaisseaux choroïdiens, plusieurs inconnues persistent concernant les résultats à long terme, l’évolution de la choroïdose myopique, l’influence de l’âge et les risques associés aux IVT.
Les auteurs de cette étude rétrospective visaient à évaluer l’efficacité à long terme de l’aflibercept sur les néovaisseaux choroïdiens du myope fort. L’étude comporte 38 yeux (38 patients) traités en première intention par l’aflibercept et suivis pendant au moins 18 mois. Le diagnostic initial comportait un examen ophtalmologique, une angiographie à la fluorescéine et un OCT-spectral. L’aflibercept était utilisé en première intention. Les patients ayant reçu un autre traitement étaient exclus de l’étude. Les critères de retraitements[...]
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