Faut-il limiter la fréquence des injections d’anti-VEGF par crainte de majorer les phénomènes d’atrophie de l’épithélium pigmentaire ?

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Les anti-VEGF ont été incriminés dans le développement de l’atrophie choriorétinienne en cas d’administration prolongée.

L’objet de cet article est de faire le point sur la relation entre l’utilisation des anti-VEGF et l’apparition ou l’aggra-vation de l’atrophie choriorétinienne dans la DMLA, l’atrophie constituant le stade ultime du vieillissement rétinien [1].

Introduction

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) de type atrophique représente la forme la plus fréquente des DMLA.

L’atrophie choriorétinienne est très -souvent retrouvée au cours de l’évolution de cette maladie. Elle se caractérise par un amincissement rétinien progressif prédominant au niveau de la couche des photorécepteurs et de l’épithélium pigmentaire (EP). Une diminution de l’épaisseur de la choroïde est aussi souvent observée.

Dans les formes “précoces” de la DMLA, la résorption progressive du matériel sous-rétinien et sous-épithélial constituant les drusen réticulés et séreux laisse place à des zones d’atrophie des photorécepteurs [2].

Dans les formes “intermédiaires” (sans atrophie centrale) et les formes “tardives” (avec atrophie centrale), les travaux de Holz et al. [3] ont montré que l’autofluorescence permettait -d’observer l’élargissement dans le temps des zones d’atrophie hypoautofluorescente (fig. 1). Rappelons que le risque de -progression de l’atrophie a été estimé à plus de 55 % dans la Beaver Dam Eye Study [4] chez des patients naïfs de tout traitement.

La forme exsudative, plus bruyante sur le plan sémiologique, se carac-térise par la survenue de néovaisseaux choroïdiens, entraînant des hémor-ragies sous-rétiniennes et une réaction exsudative sous et intrarétinienne.

Les deux formes, atrophique et exsudative, coexistent très souvent. Kumar et al. [5] ont démontré qu’il existait une progression des zones d’atrophie avec le temps chez les patients présentant une DMLA exsudative. Actuellement, la DMLA exsudative est traitée par injections répétées d’anti-VEGF dont le rôle est d’éviter une perte visuelle sur le long cours. Le mécanisme d’action des anti-VEGF a pour but de freiner la croissance des néovaisseaux et de réduire les phénomènes exsudatifs associés (décollement séreux rétinien, logettes cystoïdes…).

Les anti-VEGF induisent-ils ou aggravent-ils l’atrophie ?

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À propos de l’auteur

Centre ophtalmologique Maison Rouge, STRASBOURG.