Quoi de neuf en  inflammation ?

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>>>      La prise en charge des uvéites non infectieuses semble avoir un avenir prometteur, avec de nombreux nouveaux médicaments potentiellement efficaces dans le pipeline. De plus en plus de traitements locaux ou systémiques sont ainsi disponibles, et plusieurs formulations prometteuses sont en cours d’évaluation dans des essais cliniques. Cette évolution est particulièrement remarquable car peu de nouveautés étaient apparues au cours de la dernière décennie. Les traitements standard par corticostéroïdes oraux ou topiques et les médicaments favorisants leur épargne – comme le méthotrexate, l’azathioprine, le mycophénolate mofétil ou la ciclosporine (développés entre les années 1960 et 2000) – restaient ainsi les molécules de référence dans les pathologies inflammatoires oculaires non infectieuses.

>>>      La prise en charge des uvéites reste un challenge complexe pour chaque ophtalmologiste. La diversité des étio-logies et des réponses aux thérapeutiques ont conduit à une recherche intensive pour de nouvelles immunothérapies. Ainsi, les recommandations actuelles indiquent l’ajout d’une thérapie immunomodulatrice quand l’inflammation n’est pas contrôlée avec moins de 10 mg/‌jour de prednisone pendant au moins 3 mois. Mais si ces recommandations limitent les effets indésirables des corticostéroïdes, elles font aussi apparaître les limites des immunothérapies classiques (méthotrexate, azathioprine, mycophénolate mofétil ou ciclosporine) en termes d’efficacité et de tolérance. Ainsi, poussée aussi par une meilleure compréhension des mécanismes fondamentaux impliqués dans l’inflammation, de nouveaux agents pharmacologiques ciblant spécifiquement certaines voies de l’inflammation ont été développés, et de nombreux résultats positifs ont été publiés au cours des derniers mois. La recherche exploite deux pistes prioritaires : l’amélioration des galéniques et le développement de nouvelles biothérapies ciblées [1].

Modifications de galénique

Une première solution pour améliorer l’efficacité de ces traitements “classiques” a été une étude de la galénique. Le but recherché est d’augmenter la concentration de principe actif sur le site inflammatoire tout en limitant les effets indésirables systémiques et, si possible, locaux. Concernant la -corticothérapie, l’utilisation des implants intraoculaires cortisonés (Ozurdex ou Retisert) s’est avérée relativement efficace mais grevée[...]

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À propos de l’auteur

Service d’Ophtalmologie,
 Centre Hospitalier Universitaire
 de STRASBOURG.