Point sur les décollements et déchirures de l’épithélium pigmentaire

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Lors de la dernière journée “Rétine en pratique”, le Dr Richard Spaide (New York) nous a résumé les différentes hypothèses physiopathologiques évoquées dans la littérature apportant des éléments de compréhension des mécanismes qui pourraient intervenir lors de la formation d’un décollement de l’épithélium pigmentaire (DEP) et qui pourraient par la suite, sous traitement ou spontanément, aboutir à une déchirure de l’épithélium pigmentaire (EP), principale complication aiguë de ce type d’atteinte.

Définitions

Le DEP est défini comme un soulèvement en dôme de l’EP, qui se détache de la membrane de Bruch sous-jacente par accumulation de fluide [1], et fréquemment associé à une néovascularisation choroïdienne (NVC).

Les DEP sont dits séreux quand ils se développent de façon isolée, non associés à la présence de NVC, ou à prédominance séreuse lorsqu’ils sont alimentés par un néovaisseau dans l’encoche du DEP. Parmi des patients atteints de DMLA, Yannuzzi et al. retrouvaient une incidence de 4 % de DEP non vascularisés parmi les DEP séreux [2]. Lorsqu’un contingent néovasculaire est présent, le terme de DEP néovascularisé ou fibrovasculaire est alors utilisé. Les néovaisseaux peuvent alors être de trois types : NVC purs, anastomose choriorétinienne, ou vasculopathie polypoïdale.

Le DEP est souvent visible au fond d’œil – mais le diagnostic d’atteinte néovasculaire associée est peu aisé – et facilité par l’utilisation de l’OCT, de l’angiographie à la fluorescéine et surtout de l’angiographie au vert d’indocyanine. Au cours de la DMLA, les DEP peuvent donc ainsi être associé ou non à des NVC, même si les formes néovascularisées semblent toutefois les plus fréquentes. La fréquence des DEP néovascularisés parmi des patients nouvellement diagnostiqués pour une DMLA est estimée à 24 % par Cohen et al. [3]. Le diagnostic précis d’un DEP fibrovasculaire est utile, puisque le pronostic de ce type d’atteinte est mauvais, avec une acuité visuelle finale inférieure à 1/10 dans 75 % des cas [4].

Même si les mécanismes physiopathologiques précis conduisant à la formation d’un DEP séreux sont mal connus, il existe certaines preuves, au regard de la littérature, au sujet de la DMLA qui peuvent nous orienter.

Physiopathologie[...]

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À propos de l’auteur

Service d’Ophtalmologie, CHU, BOBIGNY.