Hogg RE, Silva R, Staurenghi G. et al. Clinical characteristics of reticular pseudodrusen in the fellow eye of patients with unilateral neovascular age-related macular degeneration. Ophthalmology, 2014;121:1748-1755.
La classification des drusen a été établie en termes de taille (moins de 63 µm, entre 63 et 125 µm, plus de 125 µm…), de texture (soft, calcifiée, dure…), ou suivant l’aspect de leurs bords (distincts ou flous). Cette classification avait été progressivement établie avant l’ère de l’OCT sur la base des clichés monochromatiques, des rétinographies couleurs et de l’angiographie à la fluorescéine. La taille des drusen a été utilisée pour grader l’évolutivité de la DMLA dans le rapport 18 de l’AREDS [2]. Ce grading permet de chiffrer, avec une certaine précision, le risque de complication néovasculaire en fonction de la présence de grands drusen et de migrations pigmentaires au niveau de la macula.
Pourtant, depuis une dizaine d’années, l’OCT, l’imagerie infrarouge et l’utilisation plus répandue de l’autofluorescence permettent de mieux différencier les drusen et de préciser les risques de progression vers une forme évoluée de DMLA [3]. Les pseudodrusen réticulés ont été individualisés relativement récemment, d’abord sur les clichés monochromatiques bleus puis en autofluorescence [4]. Leur bonne visibilité sur le cliché bleu (fig. 1) correspond à leur situation en avant de l’épithélium pigmentaire [3]. Certains auteurs ont montré que ces pseudodrusen réticulés pouvaient être un facteur prédictif de néovascularisation choroïdienne chez des patients présentant une forme dite intermédiaire de DMLA [5].
Cette étude internationale de cohorte réalisée sur trois centres (britannique, portugais, italien) comportait 105 patients présentant une DMLA avec des néovaisseaux choroïdiens sur un seul œil. Tout au long du suivi (au moins 12 mois pour tous les patients), les auteurs ont évalué sur l’œil exempt de néovaisseaux la présence ou non de pseudodrusen réticulés et le risque d’évolution vers une forme évoluée de DMLA. Ils ont utilisé un test d’acuité en vision scotopique (Smith-Kettlewell low-luminance acuity test [SKILL]). L’épaisseur rétinienne parafovéale et l’épaisseur choroïdienne étaient mesurées en OCT spectral.
Des pseudodrusen réticulés ont été observés chez 43 patients (41 %). Le SKILL était significativement plus faible chez les patients présentant des pseudodrusen réticulés. L’épaisseur rétinienne parafovéale et l’épaisseur choroïdienne étaient significativement moindres chez les patients avec pseudodrusen réticulés que chez les autres. Enfin, après correction de l’âge et du sexe, la présence de pseudodrusen réticulés était associée de façon positive au développement de néovaisseaux choroïdiens (odds ratio 5,5 ; IC à[...]
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