Rythmes d’injections d’anti-VEGF : planifier et traiter

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Mantel I. Reducing the clinical burden of ranibizumab treatment for neovascular age-related macular degeneration using an individually planned regimen. Br J Ophthalmol, doi : 10.1 136/bjophthalmol-2013-304556.

L’article de cette équipe de Lausanne expose une méthode de prévision des récidives “Plan and Extend” qui repose sur la stabilité de l’intervalle des reprises évolutives de “l’activité” des néovaisseaux chez un individu donné. Cet élément a été vérifié et publié précédemment par les mêmes auteurs [1].

Les auteurs analysent une série prospective comportant 104 patients (moyenne d’âge 79,7 ans) présentant des néovaisseaux choroïdiens de la DMLA. Après le traitement d’induction comportant 3 IVT d’anti-VEGF, une série de visites espacées d’un mois permet de déterminer l’intervalle de récidive. Une fois cet intervalle déterminé, les retraitements sont programmés (2 semaines sont retirées à l’intervalle de récidive pour établir l’intervalle de retraitement). Les retraitements sont programmés par groupe de 3 ou par groupe de 2 si l’intervalle de retraitement excède 2 mois. En fonction des résultats du contrôle réalisé au terme de la série d’injections, l’intervalle de retraitement pourra être majoré de 2 semaines ou au contraire raccourci de 2 semaines.

La méthode mêle finalement des éléments de l’Inject-and-Extend qu’avait décrit Richard Spaide et d’un PRN renforcé. Les résultats présentés par les auteurs sont favorables à la fois sur le plan de l’amélioration puis de la conservation de l’acuité mais aussi sur le plan de la réduction des contraintes associées aux traitements et aux contrôles. Cette contrainte associée aux contrôle est souvent sous-estimée par rapport à celle des injections.

Les éléments les plus intéressants de la publication résident probablement dans la répartition des intervalles de récidive (tableau I).

On pourrait faire remarquer ici que, lors de l’examen de contrôle, l’observation de phénomènes exsudatifs ne permet pas de savoir s’il s’agit d’une récidive ou de la persistance de l’œdème ou d’un DSR depuis l’examen précédent puisqu’il n’y a pas eu d’OCT entre-temps.

Un autre élément intéressant concerne les patients ayant des néovaisseaux bilatéraux : chez 8 de ces 11 patients, l’intervalle de récidive était quasiment identique à droite et à gauche, ce qui peut faire suggérer l’implication de facteurs systémiques plutôt que de facteurs strictement oculaires dans la récidive.

Enfin, durant la période de suivi, l’intervalle de retraitement est resté quasiment stable (± 2 semaines) pour 80 % des yeux. L’intervalle de retraitement a pu être progressivement allongé chez 15 % des patients alors que, pour 5 % des yeux, un rapprochement des injections a été nécessaire.

D. Pauleilkhoff[...]

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À propos de l’auteur

Centre de Rétine Médicale, MARQUETTE-LEZ-LILLE, Service d’Ophtalmologie, Hôpital Lariboisière, PARIS.