Tanaka E, Chaikitmongkol V, Bressler SB, Bressler NM. Vision-Threatening Lesions Developing with Longer-Term Follow-up after Treatment of Neovascular Age-Related Macular Degeneration. Ophthalmology, 2014 Oct [Epub ahead of print].
Cette possibilité avait déjà été évoquée de façon théorique lors de l’avènement du pegaptamid au vu du rôle neurotrophique du VEGF. Plus récemment, lors de la publication des résultats à 2 ans de l’étude CATT en 2012, les auteurs avaient noté que les groupes en traitement mensuel développaient davantage d’atrophie géographique que les groupes traités en PRN et que cet effet était plus marqué dans le groupe ranibizumab mensuel, mieux asséché, que dans le groupe bévacizumab mensuel [2]. Chez les patients de l’étude CATT, les plages d’atrophie étaient développées en dehors de la zone fovéale, mais elles pouvaient être associées à une certaine majoration de la gêne fonctionnelle. Les auteurs avaient fait remarquer qu’un équilibre devait vraisemblablement être recherché entre une résolution des phénomènes exsudatifs potentiellement associée au développement d’une atrophie et la persistance de fluides intra ou sous-rétiniens, eux-mêmes délétères pour la rétine neurosensorielle [2].
Plus récemment, les mêmes auteurs ont évalué de façon spécifique le risque du développement d’une atrophie géographique dans l’étude CATT. Ils concluent qu’environ 1/5e des patients de l’étude ont développé une AG dans les 2 ans de l’étude. Les facteurs prédisposant sont regroupés dans le tableau I.
La notion de “traitement par ranibizumab” du tableau reflète simplement le rôle de l’anti-VEGF sur les phénomènes exsudatifs un peu plus performant que le bévacizumab dans l’étude CATT. Ces auteurs concluaient que le traitement anti-VEGF pouvait être impliqué dans le développement d’une atrophie géographique [3].
Une autre étude récente apporte quelques nuances aux résultats de l’étude CATT. Il s’agit d’une étude rétrospective conduite par l’équipe de Bressler à Baltimore incluant 75 patients (81 yeux) avec des néovaisseaux de la DMLA, qui ont bénéficié d’un traitement anti-VEGF dans le cadre des études pivots et qui ont bénéficié d’une extension de suivi d’au moins 3 ans et demi après initiation du traitement. L’inclusion de ces patients avait été réalisée entre novembre 2005 et juin 2008. Le suivi moyen est de 4,9 ans et d’au moins 6 ans pour 40 % des patients. Les auteurs ont évalué l’incidence des hémorragies et de l’atrophie géographique.
Pour 6 yeux (7 %), les lésions étaient essentiellement hémorragiques lors de l’inclusion. Au cours du suivi, une hémorragie maculaire a été observée pour 3 yeux supplémentaires (4 %) en 3,5 ans et dans 1 œil supplémentaire (1 %) après plus de 3,5 années de suivi.
Des[...]
Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.
Vous êtes abonné(e)
IDENTIFIEZ-VOUS
Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS
Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales
S'inscrire