L’occlusion veineuse rétinienne (OVR) est la deuxième maladie vasculaire rétinienne la plus fréquente après la rétinopathie diabétique [1]. L’œdème maculaire est une complication courante à la fois de l’occlusion de la veine centrale de la rétine (OVCR) et de l’occlusion de branche veineuse rétinienne (OBVR). C’est une des causes les plus fréquentes de baisse visuelle dans ces affections [2]. La physiopathologie de cet œdème maculaire est complexe, et de multiples facteurs ont été impliqués, tels que des cytokines inflammatoires, des facteurs de perméabilité vasculaire et une dysfonction endothéliale responsable d’une rupture de la barrière hématorétinienne interne [3, 4].
Les corticoïdes utilisés par voie intravitréenne sont devenus un traitement de première ligne dans l’œdème maculaire compliquant les OVR. Une complication communément reconnue des injections intravitréennes (IVT) de corticoïdes est la survenue d’une hypertonie oculaire. Celle-ci peut apparaître très précocement, liée à l’augmentation de volume intravitréen secondaire à l’injection, ou secondairement, liée à l’augmentation de la résistance à l’évacuation de l’humeur aqueuse.
L’implant intravitréen à libération prolongée de dexaméthasone (Ozurdex, Allergan, Inc., Irvine, CA, États-Unis) est un dispositif biodégradable inséré dans la cavité vitréenne par voie transconjonctivale à travers une aiguille 23 G libérant de la dexaméthasone jusqu’à 6 mois. L’implant intra-vitréen de -dexaméthasone à la dose de 0,7 mg a été agréé par la Food and Drug Administration en juin 2009 et a obtenu l’autorisation européenne de mise sur le marché en juillet 2010 pour le traitement de l’œdème maculaire secondaire aux OVR.
L’implant intravitréen de dexaméthasone s’avère efficace, tant sur le plan anatomique que fonctionnel, avec une réduction des effets indésirables par rapport à d’autres corticoïdes administrés en IVT (triamcinolone et acétonide de fluocinolone), tels que la survenue d’une hypertonie cortisonique [4-6]. Cependant, le risque d’hypertonie existe et reste une complication à surveiller, puisqu’une pression intra-oculaire (PIO) ≥ 25 mmHg est retrouvée chez 16 % des patients dans les suites d’une injection, selon l’étude GENEVA [4]. Les hypertonies sont transitoires et réversibles. La surveillance permet de mettre en place un traitement afin de limiter les pics d’hypertonie et de prévenir les risques[...]
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