Le glaucome reste l’une des causes majeures de cécité irréversible en France et dans le monde [1]. Il est caractérisé, d’une part, par une prévalence forte dans la population générale puisque 1,1 à 3 % de la population de plus de 40 ans est concernée et, d’autre part, par son caractère longtemps asymptomatique qui est responsable d’une absence de diagnostic pour environ 50 % des patients [2, 3].
Les différentes études ont montré qu’une détection tardive était un facteur de risque majeur de cécité. À l’inverse, les grandes études prospectives comparatives sur le traitement du glaucome ont montré que la mise en place d’un traitement hypotonisant permettait de ralentir sa progression ou son apparition [4].
Le dépistage du glaucome paraît donc nécessaire et implique une évaluation de l’atteinte structurelle du nerf optique et de l’atteinte de la fonction visuelle, en plus de l’évaluation de la pression intraoculaire (PIO). Cependant, aucun test ne permet aujourd’hui de détecter de manière optimale la maladie, et le dépistage doit reposer sur l’association de plusieurs tests pour être suffisamment sensible.
Épidémiologie du glaucome et enjeux
La prévalence du glaucome est estimée à 1,1–3 % dans les grandes études épidémiologiques analysant les sujets caucasiens de plus de 40 ans et est plus élevée pour les sujets mélanodermes, avec une prévalence de l’ordre de 3,9–7 % [2, 3, 5, 6]. Le taux de glaucomes non diagnostiqués reste, lui aussi, très élevé et varie de 49 % à 78 % dans les plus grandes études épidémiologiques réalisées dans les pays développés [7, 8]. En ce qui concerne l’hypertonie oculaire, qui est un facteur de risque majeur d’évolution vers le glaucome, sa prévalence est de l’ordre de 4,5–9,4 %.
En France, il n’existe pas de données générales sur la prévalence du glaucome, mais on estime que 650 000 patients, environ 2 % de la population de plus de 40 ans, sont traités pour un glaucome et qu’environ 400 000 patients ne sont pas diagnostiqués, selon le ministère de la Santé. La prévalence de l’hypertonie oculaire serait de l’ordre de 3 à 4 % de la population de plus de 40 ans.
À part l’hypertonie oculaire et les origines ethniques, d’autres facteurs de risque de glaucome ont été identifiés,[...]
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