Choroïde et OCT

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Au cours des années 1990, le développement de l’angiographie au vert d’indocyanine (ICG) avait suscité de nombreuses attentes parce que la barrière optique de l’épithélium pigmentaire pouvait aisément être franchie par le rayonnement infrarouge émis par le colorant [2]. La diffusion de l’ICG vers les cellules de l’épithélium pigmentaire a cependant représenté une certaine limite à une imagerie précise des couches profondes de la choroïde [3], et l’examen reste finalement limité à l’imagerie des structures choroïdiennes situées immédiatement sous l’épithélium pigmentaire, telles que les néovaisseaux choroïdiens de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ou les polypes de la vasculopathie polypoïdale choroïdienne.

Au cours des années 2000, l’amélioration de la précision et de la rapidité des OCT a d’abord été utilisée pour faire de l’imagerie de la rétine. Richard Spaide a été le premier à modifier la focalisation du Spectralis, permettant d’acquérir une image inversée mais focalisée sur la choroïde [4]. Le protocole a, par la suite, été automatisé et intégré dans l’appareil sous le nom de enhanced depth imaging (EDI).

Encore plus récemment, l’utilisation d’une diode dans un infrarouge plus lointain, à 1 050 nm, et surtout d’une vitesse d’acquisition de 100 000 scans par seconde a permis à la société Topcon de commercialiser l’OCT swept source facilitant l’imagerie des couches profondes de la choroïde. La bonne visualisation de l’interface entre la choroïde et la sclère est l’élément clef qui permet de mesurer avec une certaine précision l’épaisseur de la choroïde. Ce paramètre ne traduit pas obligatoirement le débit dans la choriocapillaire, mais l’épaisseur choroïdienne semble refléter dans une certaine mesure la perméabilité de la choroïde, ce qui peut faire son utilité. D’un autre côté, les variations inter-individuelles de l’épaisseur rétinienne semblent importantes, ce qui est une limite à l’intérêt de ces mesures.

Depuis quelques années, de nombreuses publications ont montré la faisabilité et l’intérêt de l’imagerie de la choroïde en OCT spectral domain. Cet intérêt a bénéficié d’un élan supplémentaire[...]

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À propos de l’auteur

Centre de Rétine Médicale, MARQUETTE-LEZ-LILLE, Service d’Ophtalmologie, Hôpital Lariboisière, PARIS.