Wallon M et al. Ophtalmic outcomes of congenital toxoplasmosis -followed until adolescence. Pediatrics, 2014;133:601-608.
Le but de ce travail est de déterminer le pronostic oculaire à long terme et d’identifier d’éventuels facteurs prédictifs associés.
Cette étude prospective a été menée à Lyon entre 1987 et 2008 et a inclus des nouveau-nés ayant une TC confirmée par une sérologie suivis au moins 6 mois après le diagnostic. S’il -existait une séroconversion maternelle au cours de la grossesse, les enfants étaient considérés comme infectés en cas de PCR spécifique positive dans le liquide amniotique, en cas d’élévation des IgA et IgM dans le sang fœtal ou en cas d’augmentation des IgG spécifiques au cours de la première année de vie ou devant la persistance d’un taux > 5 UI/mL. Les enfants ayant une infection prouvée étaient traités par pyriméthamine, d’abord associé à la sulfadiazine pendant 2 mois puis à la sulfadoxine pendant 10 mois. Un bilan neurologique, ophtalmologique et sérologique était réalisé tous les 3 mois pendant 2 ans puis par semestre et de façon annuelle à partir de la 4e année.
Sur les 485 nouveau-nés vivants infectés par la toxo-plasmose pendant la grossesse, 477 ont été suivi plus de 6 mois. La majeure partie des enfants (67,7 %) a été infectée au cours du 3e trimestre de la grossesse. Le diagnostic de TC était fait avant la naissance dans 27,9 % des cas et à la naissance dans 48,4 % des cas. Pour les 23,7 % restants, le diagnostic était fait sur une augmentation du taux d’IgG spécifiques au cours de la première année de vie. Les traitements antibiotiques étaient donnés après la naissance pour une durée médiane de 15 mois. Le suivi médian des enfants était de 10,5 ans (6 mois-22 ans). Lors du dernier suivi, 65,2 % des patients ne présentaient aucune manifestation clinique de TC. Pour les 166 enfants restants (34,8 %), une atteinte non oculaire était retrouvée chez 49 enfants ; il s’agissait le plus souvent d’une atteinte intra-crânienne. Au cours du suivi, une nouvelle atteinte neurologique apparaissait chez 9 patients. Une choriorétinite était détectée chez 142 patients (29,8 %). Les lésions étaient monoculaires dans 69 % des cas et n’entraînaient pas de diminution de la vision dans 80,6 % des cas. Aucun patient ne présentait -d’atteinte bilatérale sévère. La lésion initiale était détectée dans les 15 premiers jours de vie chez seulement 5,6 % des enfants. Pour les autres, les premières anomalies étaient en moyenne visualisées à 4,2 ans. Dans 10 % des cas, les premières lésions apparaissaient après 12,5 ans. Deux pics d’incidence d’apparition des lésions étaient observés, à 7 ans et entre 11 et 13 ans.
Concernant les facteurs prédictifs de l’atteinte ophtalmologique, une infection précoce pendant la grossesse, une prématurité et une[...]
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