Sloan FA, Hanrahan BW. The effects of technological advances on outcomes for elderly persons with exudative age-related macular degeneration. JAMA Ophthalmol, 2014;132:456-463.
La première étude ayant évalué l’impact global des anti-VEGF a été réalisée au Danemark par l’équipe de Bloch [2]. Les auteurs ont repris les données d’incidence des cécités légales au Danemark pendant la première décennie des années 2000, séparant les cécités liées à la DMLA et les cécités d’autres causes. Ils ont montré la stabilité des cécités d’autres causes à un niveau d’environ 25 pour 100 000 habitants. En revanche, les auteurs ont montré une diminution importante de 50 à 25 pour 100 000 des cécités légales liées à la DMLA. De façon intéressante, l’inflexion décroissante de la courbe au niveau des années 2005–2006 correspond à l’avènement des anti-VEGF.
Une autre étude européenne a comparé le retentissement de la prise en charge par Lucentis dans différents pays (105 sites dans 8 pays). Cette étude AURA n’est pas encore publiée mais a été plusieurs fois présentée. Les auteurs montrent que le gain d’acuité visuelle, le nombre d’injections et le nombre de patients suivis déclinent progressivement dans le temps dans presque tous les pays d’Europe. Les différences observées entre les pays pourraient surtout refléter des différences dans la régularité du suivi et pas obligatoirement du nombre annuel des IVT. On observe, par exemple, entre la France et le Royaume-Uni une différence importante dans le nombre des visites (13,4 à 2 ans contre 18,4 respectivement) et une différence plus modeste du nombre des IVT (6,3 à 2 ans contre 9). En revanche, l’écart des courbes d’acuité entre les patients des deux pays est important. L’étude AURA appelle de nombreux commentaires, sur les rythmes d’injection mais aussi concernant les rôles respectifs des médecins et des paramédicaux dans le suivi des patients [3].
L’étude de Sloan et Hanrahan est la première étude américaine visant à évaluer le retentissement global des anti-VEGF utilisés dans la DMLA. L’étude est basée sur des données recueillies entre 1994 et 2011 chez des patients atteints de DMLA exsudative et bénéficiant du Medicare. Les auteurs ont comparé l’incidence des baisses d’acuité visuelle et l’incidence des hospitalisations dans des établissements de soins de longue durée entre les patients recevant des soins (PDT et/ou anti-VEGF) et les patients non traités. Ils montrent que l’introduction des anti-VEGF a réduit de 41 % l’incidence des baisses de vision (IC à 95 % [52–68 %]) et de 46 % l’incidence des cécités légales (IC à 95 % [47–63 %]). Enfin, les bénéficiaires du Medicare ayant reçu des anti-VEGF étaient moins susceptibles que les autres d’être hospitalisés pour des soins de longue durée.
Les auteurs font bien remarquer[...]
Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.
Vous êtes abonné(e)
IDENTIFIEZ-VOUS
Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS
Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales
S'inscrire