Uney GO, Unlü N, Acar MA et al. Role of Posterior Vitreous Detachment on Outcome of Anti–Vascular Endothelial Growth Factor Treatment in Age-Related Macular Degeneration. Retina, 2014;34:32-37.
Pour certains auteurs, l’absence de DPV, i. e. la persistance d’une adhésion vitréo-maculaire (VMA), constitue un facteur de risque de néovascularisation choroïdienne au cours de la DMLA [1]. Le mécanisme ferait intervenir une inflammation chronique de la région fovéale provoquée par la persistance de la VMA. Par ailleurs, la présence d’une VMA pourrait perturber l’efficacité des anti-VEGF administrés en IVT.
Les auteurs de cette étude rétrospective réalisée à Ankara en Turquie ont repris les dossiers de 61 yeux traités par ranibizumab ou bévacizumab pour des néovaisseaux de la DMLA. Tous les patients ont été traités en PRN après avoir reçu les 3 IVT espacées d’un mois de la phase d’induction. L’interface vitréo-maculaire et l’épaisseur rétinienne ont été évaluées en OCT SD. Les yeux ont été regroupés en fonction de la présence ou non d’un DPV (DPV groupe 1, n = 25 ; VMA groupe 2, n = 36). Les variations de la meilleure acuité visuelle corrigée étaient significativement meilleures dans le groupe 1 que dans le groupe 2 (p = 0,01 ; 0,02 ; 0,02 ; 0,009 ; 0,009, respectivement au 3e, 6e, 9e, 12e mois, et lors de la dernière visite). Pendant la durée de l’étude, 5 yeux (14,3 %) ont développé un DPV. Les auteurs concluent que la présence d’une VMA semble avoir un effet défavorable sur le pronostic visuel des patients traités par anti-VEGF en IVT pour des néovaisseaux choroïdiens de la DMLA.
L’influence de la liquéfaction du vitré et de la constitution d’un DPV sur l’efficacité des anti-VEGF a été évoquée par plusieurs auteurs. L’absence de DPV complet perturberait l’action des anti-VEGF sur les néovaisseaux choroïdiens soit de façon mécanique par le bais de tractions, soit en diminuant la diffusion des anti-VEGF vers les couches externes de la rétine [2]. Il est difficile de bien faire la part des divers arguments : la hyaloïde postérieure pourrait représenter un obstacle à la diffusion des médicaments (mais, dans ce cas, pourquoi les anti-VEGF fonctionnent-ils aussi bien chez les patients ayant des néovaisseaux du sujet jeune ?). Le vitré non lysé joue un rôle de réservoir influençant la pharmacocinétique des médicaments injectés. Cependant, les anti-VEGF présents dans le vitré n’agissent pas sur les néovaisseaux sous la rétine. Ainsi, un DPV peut-il favoriser la diffusion de ces médicaments vers leur cible puisqu’on injecte dans du vitré liquéfié en arrière de la hyaloïde.
Un autre aspect est l’observation de la constitution du DPV au cours d’un traitement par anti-VEGF. Outre l’effet mécanique des injections générant une mobilisation du vitré, des auteurs ont évoqué[...]
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