Les réactions pupillaires apparaissent chez l’enfant après 31 à 32 semaines d’âge gestationnel. A la naissance, la pupille est étroite et s’élargit progressivement pour atteindre son maximum vers 10 ans, puis se rétrécit de nouveau à partir de 50-60 ans. Les réactions pupillaires sont modestes chez le jeune enfant et les anomalies cliniques souvent difficiles à mettre en évidence, nécessitant une attention toute particulière. Il convient de noter que le mécanisme d’accommodation myosis-convergence se met en place progressivement au cours des 3 à 4 premiers mois de vie [1].
Au terme d’un examen clinique standardisé, résumé dans la figure 1, deux types d’anisocorie peuvent être retrouvés. Une anisocorie peut être “structurelle”, c’est-à-dire liée à une malformation anatomique, ou liée à un défaut de réaction pupillaire [1-4].
Les anomalies pupillaires anatomiques
Un simple examen clinique à l’ophtalmoscope pourra permettre de mettre en évidence les causes anatomiques : aniridie, microcorie, polycorie, correctopie, colobome irien, persistance d’une membrane pupillaire ou anomalie de coloration de l’iris… Ces causes entrent dans le cadre des anomalies du développement et appellent un bilan spécifique [1, 2].
Les anomalies de la réaction pupillaire
1. La pupille anormale est rétrécie : myosis
Les principales étiologies chez l’enfant sont le syndrome de Claude Bernard-Horner, les agents pharmacologiques (drogues cholinergiques comme la pilocarpine ; agents systémiques comme l’héroïne, la morphine et les opiacés, le cannabis), l’uvéite antérieure, un syndrome d’Argyll-Robertson ou une pupille d’Adie vieillie [1-3].
Le syndrome de Claude Bernard-Horner (Horner syndrome dans la littérature anglophone)
Toute atteinte du sympathique le long de son trajet est à l’origine d’un syndrome de Claude Bernard-Horner. Le syndrome de Claude Bernard-Horner du nourrisson ou de l’enfant doit toujours faire éliminer un neuroblastome [1-4]. Le neuroblastome est la tumeur solide extracrânienne la plus fréquente chez[...]
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