Occlusions veineuses rétiniennes : quel bilan, quel pronostic, quels traitements ?

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Quel bilan ?

Le bilan des OVR doit être simple et dans un but d’efficacité clinique pour le patient. Dans la grande majorité des cas, l’OVR survient dans un contexte cardiovasculaire déjà connu. Si le traitement des facteurs de risque (tableau I) ne modifie généralement pas l’évolution de l’OVR à partir du moment où elle est constituée, il est néanmoins utile de refaire à cette occasion le point auprès d’un confrère généraliste ou cardiologue, car une augmentation de la morbidité et de la mortalité cardio- et cérébrovasculaire est associée aux OVR. De plus, l’équilibre d’une HTA très déséquilibrée peut influencer rapidement et favorablement le pronostic oculaire, comme c’est aussi le cas pour l’équilibre d’une hypertonie oculaire ou d’une apnée du sommeil sévères.


La recherche étiologique ne se cantonne pas aux facteurs de risque veineux, mais concerne principalement les facteurs de risque artériel, au premier rang desquels se situe l’âge. Il faudra rechercher une HTA, une hyperlipidémie, un diabète, un surpoids, un antécédent de tabagisme et les nouveaux facteurs de risque vasculaire que sont la migraine et l’apnée du sommeil.

La recherche d’un glaucome ou d’une hypertonie sous-jacente est spécifiquement le rôle de l’ophtalmologiste, car ils sont fortement associés à l’OVR avec un odds ratio allant de 2 à 5. C’est l’œil adelphe de l’OVR qui peut renseigner sur une pathologie glaucomateuse, car les signes de l’OVR perturbent cette évaluation (diminution du tonus oculaire, œdème papillaire, baisse visuelle et atteinte du champ visuel). La gonioscopie peut aussi renseigner sur un risque de fermeture de l’angle. Dans les cas douteux, des explorations plus poussées sont indispensables (pachymétrie cornéenne, périmétrie, OCT des fibres optiques).

C’est seulement chez les sujets jeunes et en l’absence de facteurs de risque classiques qu’un bilan plus poussé sera entrepris à la recherche d’une thrombophilie.

Quel pronostic ?

Si les nouveaux traitements symptomatiques de l’œdème maculaire ont montré de manière significative leur efficacité dans la régression de l’œdème et consécutivement l’amélioration de la fonction visuelle, ils n’ont pas démontré d’action sur la prévention de la “conversion” et l’amélioration du pronostic des formes ischémiques.

La gravité des complications liées à l’ischémie concerne les occlusions de la veine[...]

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À propos de l’auteur

Service d’Ophtalmologique, Centre hospitalier de CRÉTEIL.