Les antiviraux dans les kératites herpétiques : Quelles doses ? Comment gérer ?

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Schémas thérapeutiques en période aiguë

1. Schémas thérapeutiques dans les kératites épithéliales

La prise en charge de la période aiguë des kératites épithéliales repose sur le traitement spécifique de la réplication virale, c’est-à-dire les antiviraux oraux ou topiques, et des mesures destinées à réduire les douleurs et l’inflammation. La première d’entre elles peut être réalisée dès la consultation initiale : il s’agit du débridement conjonctival par grattage des bords de l’ulcère avec des éponges microchirurgicales stériles (après instillation de collyre anesthésique). Si on en a la possibilité, l’extrémité de l’éponge peut être adressée au laboratoire de virologie pour vérifier la nature du virus (un virus varicelle-zona peut donner des tableaux similaires à HSV1, mais il est souvent moins sensible au traitement antiviral). Le but principal du débridement conjonctival est de réduire la charge virale et d’accélérer la cicatrisation du défect épithélial [1]. Afin de réduire cette charge, on peut aussi prescrire des collyres mouillants (type sérum physiologique ou apparentés) à la dose de six à huit instillations quotidiennes. La douleur liée à l’atteinte épithéliale est souvent nettement réduite par une cycloplégie (atropine 1 %) avec occlusion oculaire pendant un ou deux jours.

Le traitement antiviral peut être administré par voie topique ou orale, mais il n’y a aucun avantage à associer ces deux types de traitements. Les principaux arguments pour choisir la voie topique sont la simplicité d’utilisation et l’absence d’effets indésirables systémiques. Nous disposons actuellement en France de trois molécules dont les présentations pharmaceutiques sont très différentes : collyre à 1 % de trifluridine (Virophta), pommade à 3 % d’aciclovir (Zovirax) ou gel à 0,15 % de ganciclovir (Virgan). Le choix entre ces trois traitements topiques repose essentiellement sur des critères pratiques, car aucune étude n’a pour l’instant démontré la supériorité[...]

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À propos de l’auteur

Service d’ophtalmologie, Hôpital de Bicêtre, Université Paris-Sud, LE KREMLIN-BICÊTRE.