Iacono P, Parodi M, Papayannis A et al. Intravitreal Ranibizumab versus Bevacizumab for Treatment of Myopic Choroidal Neovascularization. Retina, 2012 ; 32 : 1 539-1 546.
La thérapie photodynamique reste en 2013 le seul traitement bénéficiant d’un agrément, par la FDA aux Etats-Unis et d’une AMM en France. En 2001, l’étude TAP avait en effet montré une réduction du risque de baisse d’acuité visuelle par rapport au placebo à 1 an [3]. Toutefois, à 2 ans, les effets bénéfiques de la PDT avaient disparu car la différence d’acuité entre le groupe traité et le groupe placebo n’était plus significative au plan statistique [4]. La choroïdose myopique comporte une part d’atrophie et la thérapie photodynamique est susceptible de majorer les phénomènes d’atrophie de l’épithélium pigmentaire et par voie de conséquence de la neurorétine en regard [5].
Depuis l’avènement des anti-VEGF, et bien qu’aucun agrément officiel ne soit disponible, l’Avastin ou le Lucentis sont progressivement devenus les traitements de première intention de ces néovaisseaux [6]. Il semble cependant que les IVT réalisées chez le myope fort soient moins “anodines” que chez les patients atteints de DMLA avec la possibilité d’effets secondaires spécifiques [7]. De nombreuses questions restent alors posées : faut-il utiliser un protocole de traitement similaire à celui des néovaisseaux de la DMLA avec 3 IVT initiales éventuellement suivies de retraitement ? Les retraitements doivent-ils être basés sur l’évolution de l’acuité visuelle ou sur celle de l’épaisseur rétinienne ? Est-il préférable d’utiliser l’Avastin ou le Lucentis ?
L’étude publiée par Iacono visait à comparer l’Avastin et le Lucentis pour le traitement des néovaisseaux du myope fort. Il s’agit d’une étude monocentrique avec tirage au sort et groupe témoin comportant 48 patients traités en pro re nata (p.r.n.) après une première injection et suivis pendant 18 mois.
A 18 mois, une amélioration d’acuité de 1,7 et 1,8 ligne par rapport aux lignes de base a été observée dans les groupes respectifs Lucentis et Avastin. La différence moyenne d’acuité visuelle entre les deux groupes n’était pas significative. Un gain de 3 lignes ou plus a été noté dans 30 % des yeux dans le sous-groupe Lucentis et pour 44 % des yeux dans le sous-groupe Avastin. Les patients du sous-groupe Lucentis ont obtenu une réduction plus rapide de l’épaisseur maculaire centrale. Les patients du groupe Lucentis ont reçu un nombre significativement plus faible d’IVT (2,5) que les patients du sous-groupe Avastin (4,7, p < 0,001).
Les auteurs concluent à l’efficacité des deux médicaments anti-VEGF sur les néovaisseaux du myope fort avec un protocole p.r.n.
Ils notent en outre une efficacité supérieure du Lucentis par rapport à l’Avastin. La pharmacocinétique[...]
Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.
Vous êtes abonné(e)
IDENTIFIEZ-VOUS
Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS
Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales
S'inscrire