Bêtabloquants, analogues de la prostaglandine : quelle stratégie dans le traitement du glaucome ?

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Cette question de la stratégie dans le traitement du glaucome a été débattue au cours d’une table ronde présidée par le Pr Jean-François Rouland, et à laquelle participaient les Drs Albertini, Bangil, Blumen-Ohana, Colin, Conan, Cousin, Dale, Defreyn, Delemazure, Deriot, Gold, Gozlan, Gruber, Lenoble, Ligeon-Ligeonnet, Protat, Ropars, Rousseau, Rozot, Salle, Savy, Stelian, Toumi, Ubaud. Cette réunion a été organisée lors du dernier congrès de l’EGS à Copenhague avec le soutien des laboratoires Théa.

Première intention : sans conservateur autant que possible

La monothérapie doit rester la règle en initiation de traitement, en privilégiant les produits les mieux tolérés. Les produits sans conservateur sont unanimement considérés comme permettant un meilleur pronostic à long terme en préservant la surface oculaire. Par ailleurs, l’hyperhémie et les intolérances lors de l’instillation, souvent en relation avec le conservateur, constituent un facteur majeur de non-observance et donc de moindre efficacité [1]. Le tiers des effets indésirables rapportés spontanément seraient “Ça pique quand je mets le collyre” et “J’ai les yeux rouges tout le temps” ; or, dans l’HTO ou le glaucome débutant, le champ visuel étant conservé, les altérations de la qualité de vie seraient liées aux traitements !

En première intention, dans le glaucome débutant ou l’HTO, les bêtabloquants représentent un traitement de choix dans une telle indication, suffisamment efficaces et bien tolérés localement.

Lorsque cette classe thérapeutique est choisie, tous les participants de la table ronde prescrivent sans exception un collyre sans conservateur, en flacon ou en unidoses selon ce qui convient le mieux au mode de vie du patient. Pour l’instant, ce choix n’existe malheureusement pas pour les prostaglandines remboursées.

En cas de glaucome unilatéral, le choix d’un bêtabloquant serait lié aux risques d’effets indésirables des analogues de la prostaglandine tels qu’hypertrichose et pigmentation irienne pouvant justifier le refus de certains patients en initiation de traitement.

Faut-il[...]

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