Créez votre futur !

0

Chaque révolution est une opportunité de s’imposer, de progresser ou de disparaître. De se dépasser ou de se résigner. De réfléchir sur le passé pour mieux réfléchir sur le futur. De créer son futur.

Le positionnement adéquat par rapport à l’innovation nécessite une réflexion tirant sa racine dans la chronologie, l’analyse critique de toutes les étapes jusqu’à ce jour et l’analyse prospective de tous les aspects et de toutes les conséquences. S’il s’impose, le LFS ne modifiera pas que la technique mais l’ensemble de l’environnement de la chirurgie de la cataracte. En cela, il ne fait que refléter une évolution des pratiques qui l’avait précédé : hyperspécialisation, codification et automatisation des procédures et des circuits, concentration des moyens techniques et financiers, practice performance, développement des moyens marketing individuels et collectifs, recours “audacieux” à la presse grand public…

Car nous ne sommes pas arrivés là en un jour. La précédente révolution était la phacoémulsification de Charles Kelman dont de brevet remonte à 1967, même si elle ne s’est réellement imposée que 20 ans plus tard. Ceux qui ont essuyé les plâtres se souviennent encore avec émotion des difficultés, des complications et des premiers Phacomania. Certains y ont cru tout de suite, d’autres plus tard, d’autres incrédules ont disparu de la scène chirurgicale. Les plus jeunes, quant à eux, n’ont rien connu d’autre. Les investissements qui nous paraissaient à l’époque extravagants comparés à ceux de l’extraction extracapsulaire du cristallin se sont avérés très productifs. Ils ont amorcé la concentration des plateaux techniques. Mais qui se souvient qu’à ce moment-là Neuhan et Gimbel n’avaient pas inventé le capsulorhexis sans lequel la technique n’aurait pas pu se généraliser ? Ce même capsulorhexis, que nous devons rebaptiser capsulotomie maintenant qu’il est automatisé par le LFS.

Les mêmes difficultés réapparaissent avec les quelques capsulorhexis incomplets du LFS qui obligent les chirurgiens expérimentés que nous sommes devenus à des prouesses techniques pour tirer la charnière de la zonule. Qui se souvient que le pauvre viscoélastique cohésif dont nous disposions ne pouvait pas grand-chose contre les collapsus de chambre antérieure et les bulles de cavitation ? Les cornées claires à J1 étaient saluées avec respect. Ce sont les mêmes bulles que nous retrouvons 30 ans après avec les débuts du LFS. Heureusement, l’hydrodynamique a progressé stabilisant les chambres antérieures en toutes circonstances. Les phacoémulsificateurs les moins performants ont disparu, les autres se sont incroyablement améliorés. L’efficacité des ultrasons longitudinaux (USL) s’est accrue reléguant les bulles aux oubliettes et accroissant la sécurité opératoire. Les œdèmes cornéens à J1 sont maintenant regardés[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.

Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS

Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales

S'inscrire
Partagez.

À propos de l’auteur

Institut ophtalmique Nord de France, SOMAIN.