La chirurgie de la cataracte a la réputation pour les patients d’être une procédure simple et sans risque. Même si près de 99 % des interventions se déroulent sans incidents avec un bon résultat anatomique, les chirurgiens ont plus de réserves concernant certaines situations particulières dites à risques. L’intervention sur un œil préalablement vitrectomisé en est classiquement une.
Cependant, certaines publications récentes ne le retrouvent pas [1, 2], du moins dans des mains expérimentées. Cette mauvaise réputation date-t-elle de l’époque où l’on opérait en extracapsulaire manuelle ? L’œil vitrectomisé ne présente-t-il pas plus de difficultés qu’un œil non vitrectomisé lors d’une phacoémulsification ? Une mise au point semble nécessaire.
Diverses difficultés opératoires ont été rapportées lors de la chirurgie de la cataracte par phacoémulsification sur œil vitrectomisé : chambre antérieure profonde associée généralement à une mydriase brutale, variation de profondeur durant la procédure, variation de dilatation aboutissant généralement à un myosis relatif au cours de la chirurgie, aspect concave de l’iris. Ces caractéristiques ont été regroupées par Wilbrandt [3] sous le terme de “syndrome de rétropulsion du plan irido-lenticulaire” (Lens-iris diaphragm retropulsion syndrome ou LIDRS).
Lens-iris diaphragm retropulsion syndrome
Le LIDRS n’est pas constant lors de la phacoémulsification sur œil vitrectomisé et survient dans 28 à 93 % des cas. Il est difficilement prévisible, mais serait plus fréquent si la vitrectomie a été importante et si l’œil a une longueur axiale importante. Il peut s’observer également sur des yeux non vitrectomisés où le vitré est particulièrement liquéfié, dans les myopies fortes par exemple.
Le LIDRS apparaît lorsqu’on infuse en chambre antérieure avec une certaine pression. Cela pousse le cristallin en arrière et le liquide postérieur est chassé en avant. L’iris se plaque également sur la capsule antérieure sur 360° et fait l’effet d’une valve à un seul sens empêchant[...]
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