Stalmans P, Benz MS, Gandorfer A et al. (MIVI-TRUST Study Group.) Enzymatic vitreolysis with ocriplasmin for vitreomacular traction and macular holes. N Engl J Med, 2012 ; 367 : 606-615.
Le vitré est un gel qui contient 99 % de son poids en eau. Ses propriétés mécaniques et optiques sont étroitement liées à l’architecture tridimensionnelle d’un gel d’hyaluronane soutenu par un réseau de collagène de composition particulière. La cohésion entre les fibres et l’hyaluronane fait intervenir des protéoglycanes et des molécules de fibronectine. On peut rappeler ici que la hyaloïde postérieure est une simple contraction du vitré postérieur. Il ne s’agit donc pas d’une véritable membrane biologique.
La vitréolyse utilisant une enzyme permettant de liquéfier le vitré et de rompre les adhérences qui peuvent persister au cours d’un DPV incomplet peut constituer une approche non chirurgicale de certains syndromes de l’interface vitréo-rétinienne. Une telle vitréolyse enzymatique pourrait permettre de traiter des syndromes d’interface associés à une anomalie de la séquence du DPV sans intervention chirurgicale et ou à un stade débutant du processus. L’ocriplasmine (ou microplasmine) est une forme tronquée de la plasmine. Elle possède une activité protéolytique contre la fibronectine et la laminine, deux composants de l’interface vitréo-rétinienne. Des études précliniques et cliniques ont suggéré que l’ocriplasmine pouvait induire une liquéfaction du vitré et favoriser un DPV [3, 4].
Les auteurs de cette étude, financée par le laboratoire ThromboGenics, évaluaient l’intérêt de la microplasmine (Ocriplasmin, Thrombogenics) injectée en intravitréen (IVT) (125 µg) pour rompre les adhésions vitréomaculaires (VMA) qui correspondent à un DPV incomplet ou à un DPV en cours.
Les patients inclus dans l’étude présentaient un DPV incomplet, éventuellement associé à un syndrome d’interface tel qu’un trou maculaire. Les patients avec une myopie de plus de 8 dioptries ou avec un trou maculaire stade III de plus de 400 µm de diamètre étaient exclus de l’étude. Les patients diabétiques et présentant une DMLA étaient aussi exclus de l’étude. Le groupe témoin recevait une IVT de placebo (0,10 mL de sérum salé). Le critère de jugement principal était la rupture de la VMA 28 jours après l’IVT. Les critères de jugement secondaires étaient l’apparition d’un DPV total, la fermeture d’un trou maculaire, l’absence de recours à une vitrectomie et le chiffre d’acuité visuelle.
Un total de 652 yeux ont été inclus dans l’étude : 464 traités par microplasmine et 188 recevant un placebo. Les VMA ont été résolues pour 26,5 % des yeux recevant la microplasmine et pour 10,1 % des yeux ayant reçu le placebo (p < 0,001). La survenue d’un DPV complet était plus fréquente chez les yeux traités avec[...]
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