Vitamine D et DMLA

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Day S, Acquah K, Platt A et al. Association of vitamin D deficiency and age-related macular degeneration in medicare beneficiaries. Arch Ophthalmol, 2012 ; 130 :1 070-1 071.

La vitamine D est une molécule de la famille des stéroïdes (fig. 1) avec des propriétés hormonales. Elle est classiquement associée à la minéralisation osseuse et à l’équilibre calcium/phosphore. D’autres propriétés ont été montrées, notamment un rôle anti-angiogénique et un rôle anti-inflammatoire [1]. La vitamine D jouerait un rôle dans la régulation de la prolifération et de la différenciation cellulaire ainsi que dans les phénomènes d’apoptose. Elle serait également impliquée dans la défense contre les dommages oxydatifs. Enfin, un rôle protecteur a été évoqué pour plusieurs types de cancers (sein, prostate, mélanome cutané). En ophtalmologie, le rôle anti-inflammatoire de la vitamine D a logiquement incité plusieurs auteurs à rechercher une éventuelle association des carences en vitamine D avec la DMLA [2].

L’étude de Parekh publiée en 2007 avait évalué les 7 752 patients de l’étude National Health and Nutrition Examination Survey (NHNES III) et montré un rôle protecteur de la vitamine D vis-à-vis de la DMLA [3]. Les auteurs avaient montré que des taux plasmatiques élevés de vitamine D étaient inversement associés à la prévalence des formes précoces de DMLA (drusen) dans cette population américaine de plus de 40 ans

Depuis, d’autres études ont eu des résultats soit concordants, soit contradictoires. Aucune étude d’intervention comparable à l’étude AREDS n’a été réalisée concernant la vitamine D.

L’étude de cohorte de Shelley Day est une étude rétrospective reprenant des données des fichiers Medicare de patients présentant une carence en vitamine D. L’étude visait à évaluer la relation entre une carence en vitamine D et l’apparition de nouveau cas (incidence) de la MLA ou de la DMLA. Ainsi, les patients présentant déjà une DMLA ont été exclus de l’étude de même que ceux n’ayant pas eu d’examen ophtalmologique (ou optométrique) dans les 5 ans précédant l’étude. La conception statistique de l’étude comportait l’élaboration d’un groupe témoin. L’âge, les comorbidités et l’origine ethnique des patients de ce groupe témoin étaient équivalents à ceux du groupe étudié. Les auteurs ont également utilisé une stratification en fonction de l’origine ethnique des patients : aux USA, les carences en vitamine D sont plus fréquentes chez les sujets noirs, mais l’incidence de la DMLA est moindre chez ces sujets. Entre 2004 et 2006, 6 966 patients ont eu un diagnostic de déficit en vitamine D. Après les ajustements aux comorbidités de cette étude au montage complexe, les auteurs concluent à l’absence de relation significative entre les déficits en vitamine D et le risque d’apparition d’une[...]

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À propos de l’auteur

Centre de Rétine Médicale, MARQUETTE-LEZ-LILLE, Service d’Ophtalmologie, Hôpital Lariboisière, PARIS.