Sœurs ennemies ou complices ? Voilà la question que nous sommes en droit de nous poser devant les deux entités que sont la sécheresse oculaire et l’allergie oculaire, tant il est parfois difficile de les séparer ou même de les différencier. Cette difficulté tient avant tout à une symptomatologie souvent proche en particulier lors des pathologies allergiques chronique et plus particulièrement chez le patient adulte. Et parfois même, les deux entités sont intriquées. Il en découle souvent quelques erreurs, aussi bien dans le discours du praticien que dans la prise en charge thérapeutique.
La sécheresse oculaire
Si l’on tient compte du fait que les patients porteurs de sécheresse oculaire n’ont pour certains pas ou peu de symptômes et qu’il n’existe, en routine quotidienne, aucun test diagnostique de terrain (la mesure de l’osmolarité n’étant pas systématique dans tous les cabinets médicaux) ou clinique ne permet de différencier avec fiabilité les individus atteints de sécheresse oculaire de ceux qui ne le sont pas, on estime cependant à 15 % la proportion des sujets de plus de 65 ans qui présenterait un syndrome sec et qui en souffrent, et 10 % la proportion qui prennent régulièrement une substitution lacrymale.
La sécheresse oculaire se définit, conformément au travail du Dry Eye Workshop (DEWS), comme une maladie multifactorielle des larmes et de la surface oculaire entraînant des symptômes d’inconfort, une perturbation visuelle et une instabilité du film lacrymal avec des lésions potentielles de la surface oculaire. Elle est accompagnée d’une augmentation de l’osmolarité du film lacrymal et d’une inflammation de la surface oculaire. Pour le DEWS, la sécheresse oculaire est reconnue comme la perturbation de l’unité fonctionnelle lacrymale (LFU), système intégré comprenant les glandes lacrymales, la surface oculaire (cornée, conjonctive et glandes de Meibomius) et les paupières, ainsi que les nerfs moteurs et sensoriels qui les connectent.
Comme nous le savons par notre pratique quotidienne, l’influence de l’environnement intervient également sur le risque, pour un individu, de développer une sécheresse oculaire. Le terme “environnement” est volontairement[...]
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