Les formes frontières de l’allergie

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La fréquence des patients allergiques ne cesse d’augmenter depuis quelques années, devenant ainsi un problème de Santé publique. Les raisons de cette évolution sont multiples mais les facteurs environnementaux semblent largement mis en cause.

L’allergie oculaire peut revêtir plusieurs formes cliniques : conjonctivite allergique non spécifique, conjonctivite saisonnière, conjonctivite peranuelle, conjonctivite atopique, etc. Leur diagnostic apparaît parfois simple lorsque la symptomatologie est typique dans un contexte évocateur. Mais pourtant, avec le temps, l’atteinte peut se chroniciser et les mécanismes physiopathologiques à l’origine de la réaction allergique disparaissent pour laisser la place à l’inflammation et au cercle vicieux de la sécheresse oculaire bien décrit par Baudouin et al. en 2007 [1].

Nous allons vous présenter au travers de situations cliniques quelques formes frontières de l’allergie qu’il ne faut pas méconnaître lors de la prise en charge de nos patients.

Un prurit et un Break-Up-Time abaissé

• Cas

Madame V, 22 ans, étudiante, vient vous consulter, car depuis hier, après une balade avec ses amis, elle présente un prurit important avec larmoiement au niveau des deux yeux. Dans ses antécédents, elle vous rapporte qu’elle est asthmatique. L’examen biomicroscopique (fig. 1) révèle la présence d’un chémosis associée à une hyperhémie conjonctivale. La cornée est claire, fluo-négative et la chambre antérieure est calme. Vous posez le diagnostic de conjonctivite allergique saisonnière et vous la traitez par des lavages oculaires associés à un traitement antihistaminique local. Votre traitement a été très efficace mais la patiente revient vous consulter car elle a l’impression d’avoir de nouveau une conjonctivite allergique. Votre examen retrouve en effet une petite hyperhémie conjonctivale et un BUT abaissé à 5 secondes (fig. 2). La patiente vous rapporte qu’elle présente un prurit qui est très invalidant et vous demande de la soulager.

• Réflexion

Cette patiente présente-t-elle une nouvelle poussée de conjonctivite allergique ? Développe-t-elle une forme chronique d’allergie oculaire ? Faut-il traiter avec des collyres[...]

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À propos de l’auteur

Centre ophtalmologique Saint Paul, PARIS. Fondation Ophtalmologique A. de Rothschild, PARIS.