Macroanévrysme artériel rétinien (MAR) et anti-VEGF

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Les clichés sans préparation montrent une hémorragie du quadrant temporal supérieur de la macula associée à une infiltration œdémateuse glissant sous la fovéola (fig. 1).

En OCT, on objective le soulèvement avec, outre l’hémorragie, un œdème maculaire (fig. 2).

En angiographie à la fluorescéine, on note une hyperfluorescence précoce, augmentant progressivement avec, aux temps tardifs, une diffusion de colorant sans décollement séreux rétinien (DSR) (fig. 3).

On évoque un macroanévrisme artériel rétinien (MAR). Après discussion des différentes options thérapeutiques (abstention, photocoagulation directe, anti-VEGF), une injection intravitréenne (IVT) de Lucentis est proposée et réalisée.

Au 3e jour après  l’IVT, l’acuité évolue  à 6/10.

P3 pour atteindre 8/10 Parinaud 2 après un mois. Au 8e mois, le macroanévrysme apparaît blanchâtre à double contour (fig. 4).

On vérifie l’absence d’hypertonie oculaire ou l’excavation papillaire. En OCT, on repère une atrophie du quadrant temporal supérieur de la macula (fig. 5).

Le macroanévrysme est hyperréflectif et responsable d’un petit cône d’ombre postérieure. Bien qu’en angiographie la lésion reste perfusée (fig. 6), l’absence de signe d’exsudation est rassurante et incite à temporiser.

Les macroanévrysmes artériels rétiniens sont des dilatations arrondies ou fusiformes des artérioles rétiniennes de premier ou second ordre. Ils surviennent habituellement chez l’adulte de plus de 60 ans, avec une prédominance féminine. C’est une affection en rapport avec l’artériosclérose. La lésion est le plus souvent unilatérale et unique. Le motif de consultation le plus fréquent est une baisse de l’acuité visuelle  secondaire à un œdème rétinien, une exsudation ou une hémorragie (intravitréenne, rétrohyaloïdienne, intrarétinienne ou sous-rétinienne).

Le traitement par photocoagulation au laser du macroanévrysme est parfois indiqué en cas de décollement séreux rétinien et d’exsudation maculaire. L’inconvénient de la photocoagulation est représenté par un risque d’occlusion d’aval. Le contrôle strict de la pression  artérielle est un temps important du traitement.

Quelques séries pilotes ont montré l’intérêt des injections intravitréennes d’anti-VEGF (bevacizumab ou ranibizumab) dans les macroanévrysmes compliqués d’hémorragies. Il n’est pas rare que  le saignement du macroanévrysme soit associé à son occlusion spontanée. La présence d’une hémorragie ne  facilite  pas  la  photocoagulation, surtout  parce qu’elle gêne  le repérage des artérioles efférentes. Dans ce cas, les anti-VEGF pourraient contribuer à améliorer la sécurité de la prise en charge des MAR.

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