Reconnaître et traiter une allergie oculaire

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Signes et manifestations

Bien que très variée, la clinique des manifestations oculaires allergiques ne présente que peu de signes et symptômes spécifiques. C’est avant tout la combinaison des signes et symptômes, ainsi que des données recueillies à l’interrogatoire qui vont orienter le diagnostic.

>>> Ainsi, le prurit oculaire est le principal symptôme d’allergie. Il est lié à la libération d’histamine. Il est présent dans toutes les manifestations allergiques oculaires avec cependant une expression plus ou moins marquée.

>>> Le larmoiement aussi fait partie des signes. Il évoque une conjonctivite mais aussi une kératite.

>>> La rougeur oculaire est non spécifique de l’allergie mais pourra orienter vers elle malgré tout lorsqu’elle est isolée.

>>> La photophobie orientera vers une kératite épithéliale tout comme la douleur.

Enfin, certains signes et symptômes moins spécifiques et communs à d’autres pathologies de la surface oculaire (comme la sécheresse oculaire), comme les sécrétions matinales, les sensations de corps étranger, de brûlures oculaires peuvent se rencontrer lors d’allergie oculaire.

L’interrogatoire prend donc toute son importance. Il recherchera les antécédents personnels ou familiaux d’allergie, la notion d’unité de temps et de lieu (qui permettra d’orienter vers un allergène), des éléments sur l’environnement du patient (professionnel, personnel, habitus…). Il s’intéressera aussi à la prise en charge antérieure de la maladie allergique, si elle est connue. Enfin, les autres antécédents médicaux seront à rechercher (ex. : prise antérieure de collyre, maladie auto-immune, pathologie dermatologiques, traitements généraux pouvant altérer la surface oculaire…).

Pour finir, l’ophtalmologiste s’attardera sur l’aspect clinique: hyperhémie conjonctivale, les papilles de petites tailles ou géantes, les follicules, le chémosis, les sécrétions, la limbite, sans oublier les signes lacrymaux, en particulier l’instabilité du film lacrymal (raccourcissement du Break-up time). Seront également à rechercher : les kératites (dont la topographie sera tout aussi importante que la présence pour l’orientation diagnostique), l’eczéma des paupières, la blépharite associée et la baisse d’acuité visuelle.

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À propos de l’auteur

Cabinet Ophtalmologie Foch, BORDEAUX.