L’avènement de l’OCT a modifié considérablement notre façon d’aborder les patholo- gies maculaires, notamment celles des trous et faux trous. La sémiologie fine perd de son importance et ce sont les images OCT qui vont guider avant tout le praticien.
Le trou maculaire
Il est défini comme une perte de substance de pleine épaisseur dans la région maculaire allant jusqu’à l’épithélium pigmentaire. Son incidence est 0,14 % [1]. Gass [2] a décrit sa physiopathologie qui repose sur une double traction vitréorétinienne : une traction tangentielle et une traction antéropostérieure due à un décollement postérieur du vitré incomplet avec une adhérence persistante au niveau du pôle postérieur. Quatre stades sont ainsi décrits :
>>> Au stade 1, cliniquement, il existe une perte du reflet fovéolaire qui correspond à la disparition de la dépression
fovéolaire. L’OCT permet de mettre en évidence une traction vitréomaculaire avec formation d’un kyste fovéolaire (sans interruption de la ligne des photorécepteurs IA, ou avec interruption de la ligne des photorécepteurs IB).
>>> Au stade 2, il existe un petit trou maculaire le plus souvent excentré (fig. 1). Les coupes OCT doivent être serrées pour ne pas passer à côté, et il ne faut pas hésiter à associer aux coupes radiales des coupes parallèles serrées.
>>> Au stade 3 (fig. 2), il existe un trou central de pleine épaisseur avec un décollement des bords du trou. Des zones d’atrophie sous forme de points blanchâtres peuvent être mises en évidence en biomicroscopie. Un opercule maculaire peut être présent.
>>> Au stade 4 (fig. 3), un décollement postérieur du vitré est présent.
Cette évolution en quatre stades a été confirmée depuis par l’OCT [3]. Cependant, lorsque l’on marque au Kenacort le vitré en peropératoire, on note que le stade 4 vrai est exceptionnel et que l’OCT peut être trompeur avec une lacune vitréenne centrale mais per- sistance d’une adhérence de la hyaloïde postérieure.
Il faut différencier les trous maculaires idiopathiques des trous maculaires des forts myopes (fig. 4), dont la prévalence est de 6 % lorsqu’ils[...]
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