Aujourd’hui et bien qu’elle ne soit pas toujours réalisable ou souhaitable, l’indication d’une kératoplastie lamellaire endothéliale (KLE) est systématiquement évaluée lorsqu’il faut remplacer un endothélium cornéen défaillant. Il s’agit, après avoir ôté l’endothélio-Descemet pathologique du patient, d’insérer en chambre antérieure une lenticule provenant d’une cornée de donneur avec son endothélium sain et sa membrane de Descemet seulement dans les greffes endothélio descémétiques. Cette lenticule endothélio-descémétique est accompagnée d’un disque de stroma postérieur dans les kératoplasties lamellaires endothéliales (KLE). Depuis les premières KLE pour lesquelles le greffon (ou lenticule) était obtenu manuellement à partir des cornées de donneurs, la technique d’obtention des lenticules a radicalement évolué. Il n’est pas encore possible d’obtenir des greffons endothéliaux sans stroma de manière automatisée pour les greffes endothéliodescémétiques. En revanche, la découpe de la lenticule endothéliale accompagnée de son support stromal est aujourd’hui généralement assistée par microkératome ou par laser femtoseconde [1, 2], ce qui augmente grandement la qualité des greffons obtenus et la reproductibilité de la procédure.
La majorité des chirurgiens utilisent actuellement un microkératome pour obtenir leurs lenticules endothéliales. Pourtant, les avantages de la découpe laser femtoseconde (FS) sont nombreux et cette technique s’est progressivement imposée en chirurgie réfractive [3, 4]. En fait, les résultats visuels obtenus jusqu’alors par assistance femtolaser sont restés assez décevants [5-8]. Depuis peu, il est désormais possible de contourner les prin- cipales limites de cette technique pour bénéficier de ses nombreux avantages.
Limites connues de l’assistance femtolaser pour les KLE
La disponibilité et le coût du laser FS sont un frein à son utilisation dans l’indication de greffe endothéliale, qui ne permet pas encore à elle seule d’assurer la rentabilité du dispositif. De plus, la découpe cornéenne par FS est limitée par l’opacité des milieux que le faisceau traverse. Ainsi, la diffraction lumineuse liée à une taie cornéenne,[...]
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