L’œdème maculaire diabétique (OMD) est la principale cause de malvoyance au cours de la rétinopathie diabétique. De récentes études estiment sa prévalence en France àprèsde6%[1], ce qui en fait un problème important et parfois difficile à gérer en pratique clinique quotidienne. Le déséquilibre des facteurs systémiques comme l’hyperglycémie chronique, l’hypertension artérielle et les dyslipidémies jouent un rôle majeur dans l’incidence et l’aggravation de la maculopathie.
Si le traitement de référence par photo-coagulation au laser s’avère être efficace à moyen terme chez 20 % des patients [2], la prise en charge médicale par injections intravitréennes est en train d’améliorer le pronostic de l’OMD [3-5]. Les anti-VEGF (ranibizumab), qui ont obtenu l’AMM en Europe depuis janvier 2011, permettent une amélioration visuelle chez près de 60 % des patients. De même, les implants à libération prolongée de dexaméthasone, actuellement en cours d’évaluation par des études de phase III, semblent prometteurs mais au prix des effets secondaires connus des corticoïdes (hypertonie et cataracte). Cependant, certains cas peu fréquents d’OMD relèvent de la chirurgie : soit parce qu’ils ont une composante tractionnelle mécanique pour laquelle seule la chirurgie constitue une solution, soit plus rarement, parce qu’ils sont réfractaires aux autres thérapeutiques.
Rationnel de la chirurgie de l’OMD
Le rôle du vitré dans la genèse de l’OMD a largement été étudié depuis plusieurs années. La cavité vitréenne constitue un “réservoir” de facteurs de croissance qui pourraient favoriser la survenue et l’entretien de l’OMD, avec une incidence sur la diffusion en oxygène à travers la rétine. Pour certains auteurs, un détachement postérieur du vitré serait un facteur de risque pour l’OMD [6], alors que pour d’autres la séparation vitréo-maculaire pourrait au contraire favoriser la résolution de l’œdème [7]. Depuis les années 1990, de nombreux travaux sur la vitrectomie dans l’OMD ont été effectués, soulevant l’hypothèse que la vitrectomie en elle-même pourrait avoir un effet bénéfique transitoire sur l’OMD en vidant le réservoir vitréen des facteurs de croissance qu’il contient. En pratique, deux cas de figure se présentent, selon qu’il existe ou non[...]
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