Les points essentiels, toujours d’actualité
Le glaucome congénital, pathologie rare, reste une affection potentiellement cécitante.
Sa gravité est liée à sa rareté même, source de fréquents retards diagnostiques, à la sévérité de certaines formes difficiles à traiter et aux séquelles souvent responsables de retentissement fonctionnel majeur.
1. Combien de cas ?
Le caractère héréditaire des glaucomes congénitaux explique la variabilité de l’incidence selon les régions. Ainsi, pour le glaucome congénital isolé, autosomique récessif, les estimations dans les pays occidentaux varient de 0,3 à 1 cas pour 10 000 naissances [1], mais peuvent s’élever presque jusqu’à 1 pour 1 000 dans certaines populations en raison d’une plus grande consanguinité. Le nombre de nouveaux cas annuels à l’échelle de la France est probablement de quelques dizaines. L’affection est bilatérale dans environ 80 % des cas.
2. Pourquoi ?
Le glaucome congénital résulte d’une anomalie anatomique des structures d’écoulement de l’humeur aqueuse. Si leur formation est très précoce au cours de la vie embryonnaire, elle est suivie d’une période de maturation qui se poursuit jusqu’à la fin de la gestation et parfois au-delà [2]. Cette maturation comporte un recul de l’insertion de l’iris et une ouverture du trabéculum, auparavant tapissé par une membrane formant obstacle à l’écoulement de l’humeur aqueuse. La perturbation de ce processus est à l’origine du glaucome congénital [3].
L’hypertonie oculaire dans le glaucome congénital explique les signes propres à cette pathologie chez l’enfant : la buphtalmie avec augmentation de la longueur axiale liée au caractère élastique de la sclère jusqu’à la fin de la période de croissance du globe (vers 2-3 ans), la présence d’une opacité cornéenne en rapport avec un œdème stromal[...]
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